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Agde : Exposition Arancha Tejedor

Publié le 27 mai 2014 par Idherault.tv @ebola34

arancha tejedor

Exposition des oeuvres de la plasticienne Arancha TEJEDOR Nouvelle Galerie de la perle noire en Agde du 5 avril au 12 juin 2014

Ce vendredi 23 mai 2014 avait lieu à la Galerie de la Perle Noire – Maison des Métiers d’Art en Agde le vernissage de l’exposition de l’artiste plasticienne Arancha Tejedor. Ce vernissage, organisé par Géraldine Kervella, vice-présidente de l’agglomération Hérault Méditerranée en charge des métiers d’art et Catherine Mutelle, chargée de mission du Site des métiers d’art, fût un réel succès. Signalons également la présence de Christine Antoine, adjointe en charge du patrimoine à la mairie d’Agde.

L’occasion pour nous d’avoir un court entretien avec Arancha TEJEDOR et de découvrir un peu son univers.

Ci-après le texte de présentation de l’exposition présenté adroitement à l’entrée de la galerie.

Je vois que tu travailles toujours sur la représentation de l’espace. Entre surimpression et collage.
L’artiste dit-on est celui, ou celle, c’est encore mieux, qui voit, sent, ressent ce que les autres ne voient ni ne sentent. Le bon artiste c’est celle, puisque c’est mieux autant y aller, qui parvient à le faire partager aux autres. Un artiste c’est comme des lunettes de vue, comme un sono-phone. Il nous aide à mieux appréhender la réalité, à nous qui sommes atteints de déficiences sensorielles. Ils éclaircissent notre vue brouillée, nettoient nos oreilles remplies de cérumen. Le cérumen, c’est une protection naturelle contre les bactéries, une sorte de miel interne. Notre faiblesse à nous pauvres humains, est d’avoir empilé les protections contre les dangers. A force de rajouter des couches de protection, nous voilà bien à l’abri. Les oreilles bien remplies, des barreaux à nos fenêtres, des cadenas sur nos coffres,des airbags derrière nos volants.

Et des anti-inflammatoires, antidépresseurs, antibiotiques, anticeci anticela qui nous protègent des toutes petites bêtes. Mais les antibiotiques, s’ils luttent contre les nuisibles, détruisent également nos « bons » microbes.

Et nous voilà soudain plus vulnérables que jamais. Tout devient danger même la réalité.

L’artiste, elle, la réalité elle la voit comme elle est. Avec ses bons et ses mauvais cotés. Elle prend ce qui vient. Et quand viendra l’agression, elle ne saura peut-être pas y faire face mais elle pourra au moins la régurgiter alors que la plupart d’entre nous la laisse moisir au fond de notre rancœur. De même les abeilles préfèrent le pollen à la viande de bœuf. Le pollen qu’elles avalent, elles le mâchent, le recrachent, puis le donnent à leurs collègues qui le mâchent encore une fois avant de le déposer ensuite sur des alvéoles. Elles détectent de l’or dans une tulipe tandis que nous autres continuons à consommer de l’animal mort. Et les voilà propriétaires d’un trésor inestimable. Jusqu’à ce que les humains mangeurs de bœufs nourris aux antibiotiques,

cachés derrière une combinaison de protection ne leur volent. Tant que nous aurons cette attitude de barbares, nous aurons besoin des artistes.

Alors que nous dis-tu Arancha Tejedor ? Si j’en crois cette photo et ce que je connais de toi par ailleurs, tu nous dis que l’espace est multiple, traversé de part en part par des lignes de forces. Et que pour relier ces lignes ensemble, il faut les découper, en prendre des segments. (AB) + (CD) +(CB) + (DA) par exemple. Ou (CB) + (DA) + (AC) + Et qu’à force de les coller ensemble, de créer de nouveaux  »territoires » nous parviendrons bien à voir ce qui nous était jusqu’à présent invisible.
Ici, on voit une montagne qui domine. Trois groupes, trois ensembles, unis par la force des équilibres. Une (auto) route la soutient. Puis vient le monde des alvéoles, comme dans une ruche d’abeille. Une civilisation inconnue qui creuse ses galeries toujours plus nombreuses au fur et à mesure que l’on s’enfonce. En Turquie mais sûrement ailleurs également, on peut toujours visiter d’anciennes villes souterraines, conçues pour résister aux envahisseurs. Et ne dit-on pas qu’au Québec, la ville dominée par le Mont Real a creusé d’interminables couloirs souterrains pour mieux échapper aux rigoureux froids hivernaux ? A Paris même, c’est un gruyère que l’on trouve sous la surface, visité de nuit par les adeptes du tourisme cataphile. Finalement, c’est cet agglomérat de galeries qui domine le ’ (la. civilisation inconnue) est là, travaillant, soutenant finalement et la route et la montagne. Sans elle, il n’y a rien.

Sans l’artiste, on ne voit rien. 

Ma peinture pose la question récurrente de la destinée humaine.

Détruire pour construire.

La relation entre nature et urbanisme, l’homme, son égo et le monde extérieur.

C’est un travail sur les territoires et l’humanité en général, les espaces non réels, qui constituent des signes, avec lesquels je matérialise une qualité de sentiment.

Pour chaque visuel, je dois choisir parmi d’énormes possibilités qui demeurent dans mon inconscient afin de les faire devenir réels à leur tour ou non. Mais ces visuels restent vivants et créent un chemin d’exploration ouvert dans ma pensée. Cependant les signes ne parviennent jamais à se matérialiser complètement, une partie demeure irreprésentable, qui ne peut être que pensée.

L’oeuvre d’art, en tant un signe iconique, conduit le récepteur au-delà du représentable, à un niveau de pensée iconique, c’est à dire une pensée sensorielle, capable de considérer une qualité totale, infinie et possible.

Exposition visible jusqu’au 12 juin à la Galerie de la Perle Noire.

Nouvelle Galerie de la Perle Noire
Adresse : 6, Place Molière – 34300 AGDE
Tél : 04.67.26.94.12
Mail : internet : metiersdart.cahm.net
Horaires d’ouverture :Du lundi au samedi : 9 h -12 h /14 h – 18 h

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Retrouvez ARANCHA TEJEDOR sur son site internet : www.aranchatejedor.com ou dans son atelier :

24, rue de l’Amour 34300 Agde
Gsm : (+33)6 07 10 30 56
[email protected]
 

Quelques clichés réalisés lors du vernissage

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