Magazine Politique
Un séisme naturel ou politique est toujours suivi de répliques souvent plus destructrices que les premières ondes de ce phénomène. http://presidentielles2012projet.blogs.nouvelobs.com/archive/2014/05/26/vox-populi-532861.html Copé démissionne à l'UMP, certes certains s'en réjouissent mais n'est ce pas le tout début d'une recomposition politique plus générale qui affectera non seulement la droite mais l'ensemble du monde politique Français. Peut on imaginer très longtemps les têtes des partis politiques en désaccord sur le fond avec leurs bases respectives? L''exemple de l'UMP, amalgame décidé il y a quelques années entre le centre et l'ex RPR pour servir de machine de guerre à Juppé avant qu'il ne connaisse quelques péripéties judiciaires ( en protégeant l'ex président CHIRAC.) semble au bord de l'explosion depuis la défaite de 2012 et l'affrontement sans concession aucun entre Copé et Fillon. Mais le mal n'est pas seulement là. en effet si la tête du parti conserve le dogme du refus systématique pour raison d'éthique face à tout rapprochement avec le FN, cette attitude n'est plus depuis longtemps partagé par la base électorale du Parti. En effet les électeurs de base plus pragmatiques ne souhaitent que la défaite de la gauche et acceptent à plus de 60% (déjà ) l'idée de partenariat avec les électeurs du Front National dans cette perspective. l'autre point de divergence concerne non pas l'Europe mais l'avenir politique de la construction européenne. Si les centristes et l'aile molle de l'ump acceptent le concept d'une europe Politique visant à la suppression de l'état français qui se coulerait dans une grande europe politique sans état nation la base des électeurs et les plus nationalistes du parti (souvent issus de l'ex RPR et des Gaullistes) refuseront toujours la fin de l'indépendance du pays et la dilution de la nation Française au sein d'un magma informe contraire à l'histoire millénaire de la FRANCE. Il appartiendra donc à L'UMP au risque d'exploser très vite sous la pression de la montée inexorable du FN de clarifier ses positions en donnant des réponses claires à ces deux paramètres. tergiverser plus longtemps aura pour inévitable conséquence le siphon définitif de sa base électorale au profit exclusif du FN La gauche peut elle se réjouir des malheurs de l'UMP? la réponse est simpliste à l'analyse des résultats du score du FN du 25 mai dernier. 30% des jeunes votent FN, 46% des ouvriers votent FN etc...; dans ce cas comme pour l'UMP la gauche et plus encore le PS a perdu sa base populaire et ouvrière qui peut le nier? Mais la scission du PS si les origine remontent depuis toujours (1905) à l'affrontement idéologique entre JAURES et GUESDES (marxisme ou acceptation de l'économie de marché)la fracture existentielle est toujours présente comme le démontre la fronde des 100 députés PS et pire l'abstention des 41 députés lors du vote de confiance à VALLS. En effet si le président HOLLANDE a été élu sur un programme en apparence clair 'mon ennemi c'est le monde la Finance" Il apparaît à l'aile gauche de ce parti, que les électeurs prennent conscience de s'être faits duper.le demi tour total en matière économique et l'alignement du nouveau gouvernement sur les thèses sociales libérales c'est à dire à leurs yeux une politique de DROITE. (considéré comme une traîtrise de puis Guedes, n'est ce pas la raison de l'acceptation non partagée de l'économie de marché depuis seulement quelques années au sein même du PS ?) Là encore les effets du séisme du vote FN risque d'avoir des conséquences que se refusent encore les élites bourgeoises de ce parti. Il suffit pour en prendre conscience d'écouter Madame Lienemann par exemple.qui peut aujourd'hui nier que l'aile gauche du Ps à l'assemblée nationale ne s'opposera pas frontalement aux textes de "droite" du moins considérés comme tels lors des prochains votes à l'assemblée nationale ? En effet les députés Ps de gauche n'auront de choix qu'entre la trahison à l'égard de leurs électeurs et par conséquent leur élimination systématique lors de toutes les prochaines élections ou alors leur sabordage en mettant en minorité le premier ministre VALLS au parlement. (mais en sauvant leur honneur)il est clair alors qu'avec le renversement du premier ministre au parlement le président serait alors conduit à dissoudre l'assemblée nationale et à rendre au peuple son rôle d'arbitre dans l'esprit même de la 5° république. http://presidentielles2012projet.blogs.nouvelobs.com/archive/2014/05/16/ou-est-le-plan-de-confiance-est-ce-une-intention-a-quand-les-531883.html Le pire des scénario serait alors de voir la droite victorieuse refuser de former un gouvernement de cohabitation obligeant ainsi le Ps minoritaire au parlement à former un nouveau gouvernement. Gouvernement incapable alors d'obtenir la moindre majorité sur ses textes conduisant ainsi le pays au bord de la guerre civile comme nous l'avions connu sous la quatrième république de 1947 à 1958. Situation qui contraindrait alors le président à rendre une fois encore son rôle d'arbitre au peuple en proposant sa démission avant la fin de son mandat.