Supernatural saison 9, le début de la fin ?

Publié le 27 mai 2014 par Biancat @biancatsroom

Même si je mets Jensen Ackles un peu à toutes les sauces des derniers temps, comme récemment dans mes ateliers d’écriture, ça fait un moment que je n’ai pas parlé de Supernatural et des Winchesters. La saison 9 venant tout juste de s’achever, c’est l’occasion rêvée pour un petit billet.
Après le final intense de la saison précédente, j’attendais beaucoup de cette suite. Après visionnage, l’impression qui m’en reste est plus que mitigée. Je suis pourtant une grande fan du show depuis le début : j’en ai fait l’apologie ici et ici (oui je l’aime bien cet article ^^). Même si dans les grandes lignes mon avis n’a pas changé, ça m’arrache le coeur de dire qu’après 9 ans de bons et loyaux services, ce serait se voiler la face que de ne pas admettre que la série commence à s’essouffler, malgré de bonnes intentions de départ.

De très bonne facture jusqu’à la saison 5 , voire 6, elle avait commencé à montrer des signes de faiblesse dans une saison 7 lente et peu passionnante. Faiblesses en partie gommées par une saison 8 qui marquait un retour bienvenu des enjeux scénaristiques et redonnait un coup de fouet salvateur au show : arc narratif soutenu, apparition de nouveaux personnages (Métatron, Naomi), mise en avant de personnages jusque là sous-exploités (Crowley, Charlie, Kevin). Comme souvent dans la série, cette saison offrait un énorme final très prometteur. Car s’il faut bien reconnaître une chose, c’est que Supernatural sait conclure. Du final ultra-émouvant de la saison 2, à celui, épique, de la saison 5 (probablement le meilleur), la série aura su allécher le chaland de saison en saison pour inciter à poursuivre les aventures des frères Winchester. Et comme tous les fans, j’ai toujours un petit pincement au coeur quand j’entends Carry on my wayward son de Kansas, qui introduit chaque final depuis 9 ans.

La fin de cette dernière saison ne fait donc pas exception et, après une brotherly scene touchante comme je les aime entre Sam et Dean, les scénaristes ont laissé le spectateur abasourdi devant un cliffhanger de taille qui devrait bouleverser le cours de la série. Du moins en principe. Je m’étais déjà dit la même chose l’année dernière, tant les pistes ouvertes semblaient passionnantes (la guérison de Crowley, la chute des anges, les Hommes de Lettres, la trahison de Métatron…) et la déception n’en a été que plus grande.

Après un départ sur les chapeaux de roue (la possession de Sam, Castiel redevenu humain, le chevalier de l’enfer Abaddon, la marque de Caïn…) la saison s’est ensuite engluée dans des épisodes parfois sans intérêt, et dans des considérations interminables à base de je-t’aime-moi-non-plus entre les deux frères, faisant peu de place à une intrigue principale qui n’aura fait que piétiner pour se résoudre en deux coups de cuillère à pot dans l’avant-dernier épisode. Parmi ces épisodes un peu inutiles, on notera l’épisode hilarant Dog Dean Afternoon (et hop, une photo de Jensen ;) ) qui, même s’il n’apporte rien à l’arc principal, renoue avec les épisodes spéciaux, cultes pour les fans (Yellow Fever, The French mistake, Changing channels…) et l’épisode Bloodlines, censé introduire le spin-off de la série, dans lequel Sam et Dean ont autant leur place que des poissons rouges sur les Champs-Elysées, tant l’esprit est éloigné de l’original.

Malgré tout, le choc de la conclusion me fera y retourner cet automne pour une dixième saison, dont je me surprends à souhaiter qu’elle soit la dernière (même si dans les faits, je suivrais Sam et Dean jusqu’à la saison 42 s’il le fallait), parce que je ne veux pas voir se déliter une série qui aura été ma préférée pendant des années.

Carry on my wayward soooooon, there’ll be peace when you are doooooone, lay your weary head to reeeeeest, don’t you cry no more !