Décidément, le bol de céréales du petit déjeuner, le sandwich ou la salade de midi et l’excès de viande du soir n’assurent pas l’environnement métabolique idéal pour la santé du muscle. Alors que la consommation de protéines est fréquemment concentrée au dîner, au lieu d’être uniformément répartie dans la journée, cette étude de l’Université du Texas, publiée dans le Journal of Nutrition, plaide pour une meilleure répartition au fil de la journée. Car une portion complète de protéines à chacun des repas favorise la santé et la croissance musculaire.
Ici, les chercheurs ont mesuré les taux de synthèse des protéines musculaires chez des adultes en bonne santé qui consommaient 2 régimes similaires différant juste dans la distribution des protéines au long de la journée.
· Le premier régime comprenait 30 g de protéines à chaque repas,
· Le second, 10 g au petit-déjeuner, 15 g au déjeuner et 65 g au dîner.
Les chercheurs ont évalué les taux de synthèse des protéines musculaires à partir de biopsies musculaires de la cuisse et de prélèvements sanguins.
- La synthèse des protéines musculaires est de 25% accrue chez les participants ayant réparti les apports. La poursuite d’un tel régime alimentaire n’entraîne aucune réduction sur le long terme de l’effet musculaire.
- Certains participants ont reçu 90 g de protéines, un apport représentatif de l’apport moyen chez un adulte américain. Les auteurs précisent que si des sujets très actifs peuvent bénéficier d’un apport en protéines légèrement supérieur, pour la majorité, ces protéines supplémentaires auront probablement pour effet la réduction du métabolisme musculaire. Il ne s’agit donc pas de consommer plus de protéines mais juste de mieux répartir les apports.
L’équipe du Dr Doug Paddon-Jones, un expert du métabolisme musculaire montre que la croissance musculaire n’est donc pas optimale lorsque la consommation de protéines n’est pas bien répartie sur la journée. Conséquences, le développement insidieux mais plus rapide de maladies liées à l’âge comme l’ostéoporose mais aussi la sarcopénie, que, là encore, des changements de mode de vie, dont les choix alimentaires peuvent contribuer à prévenir.
Source: The Journal of Nutrition May 2014 10.3945/jn.113.185280 Dietary Protein Distribution Positively Influences 24-h Muscle Protein Synthesis in Healthy Adults (Visuel © a4stockphotos – Fotolia.com)