<< Que c'est triste ! Je vais devenir vieux, horrible et épouvantable. Mais ce portrait, lui, demeurera toujours jeune. [...] Si seulement c'était moi qui devait rester éternellement jeune et le portrait qui devait vieillir ! Pour cela, je donnerais tout ! [...] je donnerais mon âme >> Toute l'intrigue de l'unique roman d'Oscar Wilde est en germe dans ce vœu aux accents de pacte faustien . Dorénavant, Dorian Gray ne vieillira plus : c'est son portrait qui portera les stigmates de son âge, de ses vices et de ses crimes. En 1890, lorsque paraît Le Portrait de Dorian Gray, les adjectifs ruissellent sous la plume des critiques pour crier à l'immoralité : lascif, pernicieux, répugnant, empoisonné, le livre respire une atmosphère << chargée des mœurs méphitiques de la putréfaction morale et spirituelle >>. Mais pour Wilde, la qualité du style est le seul critère pour juger d'une œuvre : << Il n'existe pas pas de livre moral ou immoral. Les livres sont bien ou mal écrits. Voilà tout. >>.
Diaboliquement jeune, diaboliquement beau, fascination et perversion. Donner son âme en échange de la jeunesse éternelle, pour ne porter aucune trace de vice, de flétrissures et déshonneur. Voilà le pacte que fit Dorian Gray avec le tableau, qui se dernier portera les stigmates des immoralités du jeune homme. Roman fantastique mais histoire réaliste basée sur la philosophie de soi. Une âme pure d'une léthargie qui s’épanouir dans l'immoralité dite sous l'influence de... Je ne pense pas qu'il y est de l'influence là-dessous . Chaque personne est consciente de sa raison morale ou immorale. Bien et mal. Immorale pour l'époque, moderne pour la nôtre.
J'ai adoré.
Gisant sur le plancher, était un homme mort, en habit de soirée, un poignard au coeur ! ... Son visage était flétri, ridé, repoussant : ... Ce ne fut qu 'à ses bagues qu'ils purent reconnaître qui il était ...
C'est ça que Dorian Gray aurait dû être ... Vieux, avec les stigmates de la vieillesse et non de l'immoralité .