THE PIXIES – Indie Cindy (2014)

Publié le 08 mai 2014 par Papasfritas69

 

De qui parle-t-on ? :

Groupe Américain, d’abord fondé en 1986 et dissout en 1993, puis reformé depuis 2004 avec trois des membres historiques : Frank Black, David Lovering et Joey Santiago, accompagnés sur scène de la bassiste Argentine, Paz Lenchantin.

De quoi parle-t-on ? :

Le style post-punk au son unique et identifiable entre mille est toujours présent, mais le groupe a délaissé son côté noisy pour accentuer son côté pop grand public.

Rythme :

-   Je me suis endormi dans mon fauteuil

-   Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-   Mes pieds se mettent à bouger

-   Je me lève et je fais la danse de l’épaule

-   Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce

A part le survitaminé What goes boom et à un degré moindre Snakes, cet album ne provoque guère plus que le battement des pieds.

Accessibilité :

-   Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie

-   Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-   Mélodie agréable mais sans aspérité

-   Les refrains entrent directement dans ma tête

-   Que des hits taillés pour les stades

Quatre ou cinq chansons sont des singles en puissance, qui, associées à la marque Pixies, devraient avoir un joli succès auprès du grand public.

Audience :

-   Musique que madame me demande de réécouter

-   Peut-être écouté en famille sans déranger madame

-   Madame s’en va quand je l’écoute

-   Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

-   Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus

Trompe le monde et son attelage bruitiste faisait fuir le quidam, là, des mélodies comme Greens and blues ou Ring the bell accrochent facilement l’oreille de l’auditeur.  

Qualité audiophile :

-   J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album

-   Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute

-   S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)

Moins de variations dans les climats et les ambiances entre les différentes chansons, comme autrefois, moins de bruit aussi, l’écoute en format compressé ne pose donc pas de problème.

Conclusion :

-   Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop

-   Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire

-   Je l’écoute facilement mais sans émotion

-   J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter

-   Il tourne en  boucle sur ma platine

What goes boom ouvre cet album sur les chapeaux de roues, de manière un peu pataude, mais toujours avec ce rock sans concession, marque de fabrique du groupe. Puis vient Greens and blues, une des bluettes pop qui assureront l’avenir commercial de cet opus, au même titre que Ring the bell ou Andro queen. On retrouve quand même quelques chansons intéressantes pour l’avenir : la triplette Indie Cindy, Bagboy et Magdalena 318 … et, malheureusement, quelques morceaux inutiles comme Silver snail ou Blue eyed hexe. Le constat d’ensemble est donc plutôt mitigé, le noisy-rock merveilleux de Trompe le monde a quasiment disparu, au profit d’une pop, agréable à l’écoute, mais un peu inconsistante... Ce nouvel album, qui est en fait la compilation des trois EP 1, 2 et 3 sortis un peu plus tôt, ne restera pas dans les mémoires comme la meilleure production des Américains. Evidement, quand on est adulé, vénéré, considéré par beaucoup comme le plus grand groupe de rock de tous les temps, on se doit de faire beaucoup mieux. D’un autre côté, imaginer, ne serait-ce qu’il y a quelques années, que les Pixies allaient ressortir un nouvel album était un doux rêve inaccessible qui devient enfin réalité.

Alors, doit-on considérer que cet album est indigne des Pixies et qu’il est bon de l’inonder de tout son fiel ? Ou, au contraire, doit-on voir dans cet Indie Cindy un nouveau départ qui annonce un avenir plus radieux ? Mon amour des Pixies m’oriente pour l’instant vers la deuxième option. Mais la prochaine fois, si l’histoire chaotique de ce groupe permet qu’il y ait une prochaine fois, Franck Black et ses acolytes devront faire quelques efforts supplémentaires pour éviter d’éteindre définitivement la petite flamme qui brûle encore en nous.