de Bryan Singer.
Sorti le 21 mai 2014.
Qu’il est périlleux de faire un prequel* d’une série de film déjà existants, d’autant plus quand il faut faire la jonction entre deux épisodes ! Combler le « vide » existant entre X-Men : le commencement et X-Men 1, c’est le pari réussi de Bryan Singer, avec ce film aussi divertissant que bien ficelé.
Dans le futur, alors qu’ils sont persécutés et menacés d’extinction, les derniers mutants envoient Logan/Volverine en 1973 afin de prévenir l’évènement qui marquera le début d’une guerre sans merci entre humains et mutants. Dis comme ça, pas de quoi casser trois pattes à un canard.
Tout en reprenant le concept phare de Terminator, Bryan Singer joue sur les époques, les parallèles des images (deux combats se déroulant simultanément à l’écran mais en différé dans le temps par exemple) et les répercutions des années 70 sur les années 2020. C'est l'occasion pour le réalisateur de rassembler les castings des premiers films (Hugh Jackman, Patrick Stewart, Ian McKellen, Halle Berry) et du dernier opus (James McAvoy, Michael Fassbender, Jennifer Lawrence). Le montage est efficace et le scénario cohérent, prenant en compte tout ce qui s’est passé en amont mais aussi dans les trois films en aval. Singer introduit de nouveaux mutants tout en conservant le ton, commun à tous les films. Bien que les faits qui se déroulent dans les années 70 aient des répercutions funestes, l’humour reste présent, notamment grâce au personnage de Logan (Hugh Jackman), dont le physique et les manières tranchent avec celles de Charles-Xavier (James McAvoy). Cela donne quelques scènes cocasses. L’image sérieuse de Charles-Xavier est ébranlée grâce à cela, Erik/Magneto (Michael Fassbender) est plus trouble et ambigüe que jamais et Logan, contrairement à d’habitude, est plutôt paumé. C’est agréable de retrouver des éléments communs aux films mais de voir également de « vieilles » habitudes secouées, comme elles l’avaient déjà été dans X-Men : le commencement.
On fantasme encore quand on voit transposés à l’écran les pouvoirs des X-Men (humains qui ont, faut-il le rappeler, une mutation génétique qui leur confère une ou plusieurs compétences très particulières). Les effets spéciaux du film fonctionnent. Le ralenti est peut-être trop utilisé. Néanmoins, une scène est particulièrement bien réussie, dans laquelle effets spéciaux, ralenti et 3D font excellent ménage. Peter, un mutant pouvant se déplacer à une vitesse vertigineuse, intervient dans une situation épineuse. La scène, filmée au ralenti, laisse une place de choix aux détails (gouttes d’eau, ustensiles de cuisine et balles qui volent…) que l’on savoure en 3D, et à la mise en scène est plutôt inspirée ici.
Sans avoir la prétention d’être le film de l’année, X-Men : days of future past est un block-buster intelligent, plaisant à voir, en 2 ou 3D. Il fait partie de ces films à grand spectacle qui assurent un divertissement de qualité et reste fidèle à la mythologie des X-Men.
Pauline R.
*oeuvre dont l’intrigue se déroule avant un film déjà existant.