Louie // Saison 4. Episodes 5 et 6. Elevator (Part 2) / Elevator (Part 3).
Encore une fois, la série nous prouve qu’elle sait très bien à la fois gérer la comédie mais aussi l’aspect dramatique de ses personnages et c’est à mon humble avis quelque chose de très
important. Dans l’épisode précédent nous avions droit à l’introduction d’Ellen Burstyn dans le rôle d’Evanka, une femme qui s’était retrouvée coincer dans l’ascenseur. Tout cela
nous avait réellement conduit à une relation assez incongrue entre Louis et une jeune femme qui ne parle pas vraiment anglais. « Elevator (Part 2) » ressemblait dans sa
structuration énormément à la première partie. Notamment car l’on suit Louis et sa fille perturbée mais également la relation qu’il peut avoir avec son ex femme sans parler d’Evanka qui va
s’avérée être une belle rencontre mine de rien. J’aime bien ce que la série a tenté de faire de ce point de vue là, surtout que les trois parties fonctionnent presque de façon crescendo. J’ai
donc préféré la partie trois aux autres parties. Notamment car la troisième partie semble se libérer du superflu pour se concentrer sur la relation entre Louis et cette jeune femme. Une relation
mignonne comme tout qui fonctionne instantanément. On est loin de Yvonne Strahowski ou encore de Pamela Adlon (qui est venue spécialement faire un petit coucou
dans « Elevator (Part 3) »).
Pour en revenir à Pamela, ce que j’aime énormément chez elle c’est le fait qu’elle n’a pas peur de dire les choses et son personnage est pareil. Du coup, elle va être capable de dire à quel point
elle a envie d’être avec Louis mais le comprendre pas comment ce dernier a pu se trouver quelqu’un alors que d’après Pamela, personne ne veut être avec Louis. Il est vrai que la relation entre
Louis et Amia est très loin de tout ce que l’on a pu voir dans Louie jusque là. Mais c’est très justement ce qu’il y a de plus intéressant. On a envie d’en savoir plus sur cette femme et sur
cette alchimie qui se fabrique de façon très rapide. Les obstacles qu’il y a entre Louis et Amia sont de vrais atouts pour la narration de la série. Cela donne donc des scènes anthologiques comme
celle d’un Louis énervé s’en prenant avec une batte de baseball à son piano. Le pauvre piano mais la scène a de quoi me rappeler Walter White qui balançait une pizza qui se
retrouvait ensuite sur le toit de sa maison dans Breaking Bad. Ce sont des petits trucs comiques de ce genre là, fait sous le coup de la colères qui parfois donne aux épisodes
leurs meilleurs passages (preuve en est, je me souviens encore de cette scène dans Breaking Bad quand je ne me souviens pas complètement de certaines intrigues de la série).
Dans ces deux épisodes, la scène la plus hors contexte de toute est bien évidemment celle du téléphone où l’on retrouve Louis et ce colocataire un peu embêtant qui n’a pas réussi à trouver une
grande serviette pour s’enrober le bas du ventre. On retrouve aussi pas mal de la narration de « So Did The Fat Lady » dans « Elevator (Part
3) ». C’est bien loin d’être une mauvaise idée, au contraire je dirais même que s’en est une excellente. Finalement, ces deux épisodes concluent une très bonne histoire autour de
personnages que j’ai beaucoup aimé. J’ai envie de voir ce que la suite de la saison a encore en réserve pour nous même si le fait que FX les diffuse par paquet de deux est un peu
rapide. On va rapidement être à court d’épisodes (surtout que cela fait énormément de temps que l’on attend cette saison 4). Je me demande d’ailleurs quand est-ce que la
prochaine saison aura lieu (car je vois mal comment FX pourrait se permettre d’annuler une aussi belle pépite que celle-ci dont les audiences semblent plutôt correctes
finalement).
Note : 8.5/10 et 9.5/10. En bref, deux très bons épisodes.