La mode est au trou, au vide, à la découpe.
A l'occasion des D'DAYS, nous ne pouvions que constater l'importance de cette tendance et ce dans tous les domaines des arts appliqués et du design.
Cette recherche du vide et de l'effacement est présente dans les habillages de façades, dans la déco à travers tous les objets en métal "filaire" ou en bois plié, découpé, ajouré, dans le mobilier, dans l'espace urbain, l'orfevrerie, le graphisme, la typographie…
Cette tendance n'est pas arrivée d'un coup mais s'est déployée doucement au fil de ces dernières années. Son développement s'est fait, comme à chaque fois, en parallèle des avancées techniques comme la découpe laser par exemple.
Mais au delà de ça, elle est certainement le reflet de quelque chose de plus profond, un miroir de l'époque.
Peut-être après des années de sûrenchères et d'effets, y a t'il désormais une volonté de ne rien cacher, de dépouiller, d'aller à l'essentiel.
Cette tendance va plus loin que la transparence du simple verre déjà beaucoup exploitée, elle montre la structure, l'ossature de l'objet. Son anatomie, devient sa forme. Elle ne se montre plus, elle s'affiche.
Elle est la traduction en volume du modelage filaire 3d, ou du dessin vectoriel sur Illustrator.
D'aspect cette tendance évoque les enluminures, l'art déco, les papiers découpés mexicains ( papel picados), la dentelle.
Elle véhicule une image raffinée, chic et zen, un peu désuette, tout en incarnant une forme de modernité.
Au final, cette tendance est plutôt agréable. Cet aspect léger, sobre, minimaliste et dénudé apporte fraicheur et légèreté dans la dureté d'une époque qui affichait plutôt comme règle dominante jusqu'à présent, le carré et la ligne droite. Elle ouvre et habille l'espace à la fois comme une robe de dentelle.