Dans un quartier propret de Washington, Catherine Sheridan devient la quatrième victime d'un tueur en série. Pour les inspecteurs Miller et Roth, l'enquête se corse lorsqu'ils commencent à se pencher sur le profil trop lisse et parfait de la femme. Ils vont également croiser le chemin d'une mère célibataire, probablement le seul témoin en lice, qui désire obtenir des réponses sur la mort brutale du père de sa fille, survenue quelques années plus tôt, dans des circonstances nébuleuses. Ajoutez aussi la confession d'un type, “John Robey”, qui sait tout, qui voit tout et qui serait la pièce manquante du puzzle. Vous espériez un roman haletant, estampillé thriller comme il se doit ? Eh bien, non. L'intrigue, finalement, prendra un détour déconcertant, en voulant dénoncer le système politique américain, qui intervient dans des zones géographiques à risques pour placer ses pions à l'aide de moyens très convaincants (mais peu reluisants). La révélation n'a toutefois pas fait pas l'effet d'une bombe. C'était aussi le premier roman de R.J. Ellory que je découvrais, et j'en sors sur une impression mitigée. L'ensemble m'a paru trop long, ambitieux et un rien compassé. J'ai fini par m'ennuyer, frustrée d'avoir anticipé une lecture plus palpitante, avant de m'apercevoir que le résultat n'offre qu'un semblant de polémique. Ce titre aura été pour moi une lecture en demi-teinte, mais je tenterai encore Vendetta et Seul le silence.
Audiolib, janvier 2011 ♦ traduit par Clément Baude pour les éditions Sonatine ♦ texte intégral lu par Charles Borg ♦ existe en format Livre de Poche (fév. 2012)