Depuis le cardinal Bergoglio est devenu le Pape François et les fâcheries sont oubliées (je vous renvoie à mon article d'hier sur la énième péripétie sur ce thème). La Présidente regagne donc le bercail et se rend à la messe sur Plaza de Mayo, une messe présidée par l'actuel archevêque, le récemment cardinalisé Mario Poli. Elle avait annoncé dès l'année dernière qu'elle reviendrait désormais dans la Capitale fédérale. Et elle a donc tenu parole.
Du coup, elle a croisé et salué, avec le sourire de part et d'autre !, son adversaire politique, Mauricio Macri, le Chef du Gouvernement de la Ville Autonome de Buenos Aires, l'un et l'autre installés au premier rang, seuls, de part et d'autre de la nef centrale. En soi, c'est déjà un beau symbole de la fête nationale que cette cohabitation pacifique de ces deux-là.
Et Cristina a attiré l'attention en manifestant son émotion pendant la célébration et en se montrant très aimable et fort cordiale à l'endroit du primat d'Argentine, avec lequel elle a salué le mausolée du général San Martín, el Padre de la Patria (1778-1850), qui repose dans une chapelle latérale de l'église métropolitaine depuis mai 1880.
Les journaux font une part de leurs gros titres avec cette fête nationale mais c'est tout de même le Pape se recueillant au pied du mur de séparation en Terre Sainte qui emporte les suffrages en matière d'illustration photographique, sauf sur Página/12, ce qui ne saurait surprendre mes lecteurs fidèles qui commencent à connaître les tendances ultra-kirchneristes de ce quotidien.
Pour aller plus loin : lire l'article de Página/12 sur le Te Deum, lui qui titre sur la fête musicale et le discours de la Présidente, la nuit venue, sur la grande scène dressée sur Plaza de Mayo lire l'article de Clarín lire l'article de La Nación sur les homélies des Te Deum, avec une couleur d'opposition, pour ne pas changer lire l'article de La Nación sur la rencontre de Cristina et Macri hier lire l'article de La Prensa sur les deux sujets en un seul article.