Le billet de JPROCK :
Jeudi 22 mai, 20h00, Ancienne Belgique.
Le concert affiche complet depuis belle lurette, comme à chaque fois lorsque les
Sisters of Mercy daignent faire halte dans la
capitale.
On s’étonne à chaque fois de la popularité d’un groupe culte bien sûr mais qui n’a plus rien sorti de neuf depuis 1990 à part des compilations ou des albums remasterisés.
Un band chéri par son public, les Sisters ?
Sans doute, mais l’histoire d’amour n’est pas sans crises épisodiques.
Mais avant de pouvoir voir le groupe sur scène on a droit à Losers en support
act.
Avec un nom pareil il ne faut pas s’étonner du peu d’attention que le groupe anglais va récolter de la part du public présent ce soir.
Non pas que le powered electronic rock des Losers soit mal fichu, mais on se demande vraiment qui a eu l’idée saugrenue de les programmer en première partie des Sisters of Mercy ?
Aucun rapport entre l’univers musical des premiers et des seconds, ici on lorgne plutôt du coté de Mogwaï avec des influences Massive Attack.
Bref un set décalé que j’ai plutôt subi un peu comme si on vous sert une tomate crevettes en entrée dans un restaurant vietnamien.
Burp !
Et les Soeurs de la Pitié, ça a donné quoi ?
Comme c’est le cas de puis quelques années maintenant à la sortie du concert les avis sont partagés. Ca va de génial à pas mal ou à mouais, ils ne sont plus que l’ombre deux mêmes, ils se fichent
de nous !
Un grand écart difficilement explicable mais pourtant réel.
Et en parlant d’ombre, on ne peut pas si bien dire car un concert d’Andrew Eldritch et sa bande se déroule derrière un épais nuage de fumée duquel les musiciens émergent de courts instants tandis
que des lights tournoyant balaient la scène et le public.
C’est une véritable performance que de parvenir à photographier les protagonistes de cette messe gothique enfumée, véritable cauchemard des photographes.
Et musicalement ?
Perso j’aime le band actuel avec ses grosses guitares et la basse vrombissante en soutien de Doktor Avalanche autant d’ailleurs que j'aimais aussi le son initial
du groupe dans les 80’s moins tranchant à l’époque. Et les plans quelque peu métal de Chris Catalyst et Ben Christo ne me dérangent pas, ce qui n’est pas le cas de certains fans de la première
heure rencontrés à la fin du show.
Pour le reste lorsqu’on se rend à un concert des Sisters of Mercy on sait ce qu’on va y voir, c’est à dire pas grand chose vu la fumée, et ce qu’on va y entendre soit une foule de hits imparables
et de temps à autre un inédit non enregistré ou une cover quand Monsieur Eldritch est de bonne humeur, c’est à dire très rarement.
Les choses sont claires, après chacun fait son choix.
Certains vont dire que quatre vingt minutes de concert c’est peu, et ils n’ont pas tout à fait tort, mais le band pour ses fans est comme une vieille maîtresse expérimentée à qui l’on passe tous
ses caprices.
Et aux premiers accords de "Temple of Love" on oublie tout et on jouit…
(Une organisation Live Nation)
Texte et photos : JPROCK.
Setlist :
More
Ribbons
Crash and Burn
Gift That Shines
(Red Lorry Yellow Lorry cover)
Blood Money
Alice
Still
Amphetamine Logic
When You Don't See Me
Arms
Top Nite Out
Valentine
Flood II
This Corrosion
Encore:
Kiss the Carpet
Lucretia My Reflection
Vision Thing
Encore 2:
First And Last And Always
Misirlou
(Dick Dale cover)
Temple of Love