Penser à échéance d'une dizaine d'années (ce qui passe très vite...), c'est considérer celles et ceux nés avec le siècle, et, si la lecture décevait ces nouveaux lecteurs, si elle leur apparaissait comme une activité culturelle trop pauvre, trop austère en comparaison des autres activités de loisirs, alors le risque serait grand que la lecture se cantonne rapidement à une activité partisane, sectatrice pour un petit nombre de fidèles ; et le risque existerait alors bien que des pans entiers de l'édition culturelle, littéraire et de création, sombre corps et biens, tandis que ses majors ne perduraient qu'en s'acoquinant avec les grandes industries de l'entertainment.
Aussi s'agirait-il peut-être, et ce dès aujourd'hui en 2008, de ne plus vendre des livres, mais, de proposer des lectures, des parcours de lectures enrichies, des expériences de lectures excitantes, des voyages dans l'au-delà des textes...