Image: Dominick Fournier
La bande-annonce de Godzilla a été une de mes préférés des derniers mois. Sans trop en montrer, elle donne le sentiment que le ton est juste, que l’urgence des humains est là, que des entités monstrueuses vont arriver d’un moment à l’autre. Le film complet garde l’essence du trailer, des monstres géants sont présents sur terre et aucun humain ne peut les arrêter. L’histoire prend le temps de bien placer ses pions. Les origines semblent être respectées en grande partie, par contre, je ne suis pas un expert, mais pour moi un film de Godzilla ça doit ressembler à ça en grande partie. Godzilla, protecteur de la terre, combat un autre monstre et entouré de soldat dépourvu de leur moyen. J’aime beaucoup l’idée.
Ma plus grosse déception est que le long métrage fait la même erreur que les films Transformers. Des humains sont mis en avant plan alors que la vraie vedette est un accessoire. Ce n’est pas crédible que pendant que des titans se combattent la caméra préfère nous montrer un humain qui pleure. Si on me donne le choix, à tout coup, c’est Godzilla qui va être à l’écran. Le trois quarts du film nous agace avec des extraits de combat en gardant l’accent sur l’histoire des humains qui l’entoure. Au début, c’est fun, ça amplifie l’effervescence qu’un combat de géant s’en vient. Le concept a vraiment le temps de s’essouffler avant de montrer suffisamment Godzilla.
Gareth Edwards (Monsters) est le réalisateur. Aaron Taylor-Johnson (Kick-Ass 1 et 2, QuickSilver dans le prochain Avengers) est le protagoniste du film. Son personnage est très mal introduit. Une explication supplémentaire aurait été appréciée. Il a tout pour survivre une apocalypse. On ne le déteste pas trop. Bryan Cranston (Breaking Bad, Drive) vole la vedette avec son personnage secondaire de scientifique un peu déjanté. J’aime bien le comparer à Jeff Goldblum dans Jurassic Park. Un cinglé qu’on finit par écouter, car dans le fond, il sait tout. J’en aurais pris plus de lui! Elizabeth Olsen (Scarlet Witch dans le prochain Avengers) incarne un personnage un peu inutile. Le duo de scientifique interprété par Ken Watanabe (Inception) et Sally Hawkins (Blue Jasmine) est vraiment sous-utilisé. J’aurais aimé avoir plus de référence et d’historique de leur part vu qu’ils sont des experts.
LE moment que l’accent change et que Godzilla devient enfin la vedette du film est fort. On comprend ses intentions, j’avoue qu’un scientifique prend le temps de nous l’expliquer de long en large pour être certain que c’est bien compris. Godzilla n’a jamais été aussi gros et c’est tant mieux. En soixante ans, il a triplé de volume. Le combat final est clairement réussi. Pendant l’apogée, j’ai crié. Les images sont trop de grises, des combats de jour auraient été appréciés. Le 3D amène une profondeur impressionnante.
Godzilla est de retour! Le film aurait gagné à ce qu’il soit le personnage principal plutôt qu’un événement en arrière-plan. Godzilla, on compte sur toi! Le film est à voir au cinéma en 3D.
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