Les premiers résultats annoncés à 20h confirment et semblent amplifier les tendances observées depuis plusieurs jours. Le Front national est, ce soir, le premier parti de France avec environ 25% des suffrages exprimés. Le parti d’extrême droite multiplie par 4 son score de 2009 (6,34%) et marque de son sceau ce scrutin. Le FN a mobilisé son électorat, jusque là particulièrement abstentionniste lors des élections intermédiaires, et renforce son implantation sur l’ensemble du territoire. Ce soir le FN est un parti de masse implanté sur une large partie du territoire.
Malgré une abstention légèrement en baisse par rapport à 2009 : 58% vs. 59,37, les partis de gouvernement essuient une défaite cinglante, laquelle confirme que le sentiment anti-européen s’est considérablement renforcé depuis quelques années.
Le Parti Socialiste n’aura jamais su mobiliser son électorat au cours de la campagne. Avec un score d’environ 14%, au niveau national il est la 3e force du pays à près de 10 points du Front national. S’étant directement impliqués dans le scrutin, le Président de la République et Manuel Valls se retrouvent aujourd’hui avec un bloc de gauche historiquement bas.
En effet, Les Verts essuient les plâtres de ce scrutin. Révélation des élections européennes de 2009, avec 16,28% des voix, EELV n’aura jamais réussi à faire entendre sa voix dans cette campagne, pâtissant notamment du retrait de Daniel Cohn-Bendit.
L’UMP ne confirme pas le bon score des municipales. Avec à peine 20%, le parti dirigé par Jean-François Copé fait considérablement moins bien que lors du scrutin européen de 2009. Le Président de l’UMP est clairement dans une situation très inconfortable ce soir. L’affaire Bygmalion combinée à ce revers vont probablement entrainer un nouveau chapitre dans la guerre des chefs.
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