La singularité du cas Gilmore : il refuse tout recours en grâce. Après son procès, il aurait pu faire appel et la peine aurait été aisément commuée en prison à vie mais Gilmore refuse. Pire, il se bat même pour son exécution, qui aura lieu le 17 janvier 1977 au pénitencier de l’Utah.
En refusant l’appel, Gilmore choisit la gloire. Comme le reste de l’Amérique, qui affectionne les anti-héros du gabarit de Gilmore, Norman Mailer se passionne pour son histoire d’une banalité extraordinaire et l’immortalise dans son livre, l’un des plus grands romans du nouveau journalisme.
Le Chant du bourreau a nécessité à Norman Mailer trois ans d enquête. Il s’appuie sur les témoignages de la famille de Gilmore, de ses amis, d’avocats, de gardiens de prison et de sa maîtresse, Nicole, une jeune femme confrontée à un monde impitoyable : tous mêlés d’une façon ou d’une autre à cette aventure hors du commun.
Décrivant une Amérique que l’on voit rarement, celle des gens pauvres et déshérités de l’Ouest, Mailer fait de cette histoire pleine de bruit et de fureur une histoire d’amour brûlante qui, même dans la mort, reste encore un défi.
Mon avis : Quoique un peu long sur la fin, j’ai bien apprécié cette histoire, pour 1€ car c’est un vieux roman…Comme c’est bien précisé, ce bouquin est un roman d’amour, mais à mon avis, pas du tout dans le sens classique du terme. Ce qui s’y passe est vraiment très spéciale, dans la façon de le raconter et aussi dans des faits, totalement inattendus, hors normes. Quant au personnage principal, un assassin au demeurant, on s’y attache dès les premières pages, il est l’axe sans lequel l’histoire n’a plus le même intérêt lorsque l’auteur nous en éloigne durant quelques chapitres. L’auteur a vraiment réussi la description de ce monde original, entre prison et imaginaire. Un très bon moment à se plonger dans ce roman que je qualifie de « thriller ».