Le Festival c’est le tapis rouge, les robes Dior, les bijoux Cartier, la beauté l’Oréal, … Le tout sous le regard de Marcello Mastroianni mais c’est avant tout des films ! On a passé la tête dans le mythique Palais des Festivals et voilà ce qu’on a vu !
Il y a certains retours sur le tapis rouge qui font rire, d’autres qui émeuvent et puis, il y a ceux qui font du bien ! Avec sa coupe à la garçonne et son réalisateur de mari, Bérénice Bejo faisait son come back glamour sur la Croisette. Revenir après un oscar, ce n’est pas évidemment. Et ça Michel Hazanavicius l’a bien compris. Pour ne pas présenter un bis un peu décevant, le réalisateur de The Artist ne propose pas le film de genre, ni en noir et blanc, ni à l’honneur d’Hollywood, oh non, loin de là. Il ne faut pas remonter loin pour se souvenir de l’intrigue du film, oh non!
Bon vous êtes prêts? Respirez, préparez vos mouchoirs. Le film se passe lors de la seconde guerre de Tchétchénie en 1999. Dans ce conflit international, 4 personnages vont se croiser, s’aimer, se perdre, s’entretuer et surtout se chercher. C’est Hadji qui fuit son village natal dévasté après la mort de ses parents et tombe sur Carole, chargée de missions pour l’Union Européenne qui rencontre les réfugiés de la guerre. Plus loin, Raïssa grande soeur d’Hadji, cherche son frère dans le grand exode. Plus loin encore Kolia, jeune russe de 20 ans, doit s’enrôler dans l’armée.
Vous avez versé une larme? Et bien si ce n’est pas le cas, vous le ferez peut-être en voyant le film. Alors oui, les critiques ont raison. The Search est trop mélo. Oui, ce film est triste. Mais quand on aborde un film sur ce thème là en s’intéressant subjectivement aux gens, comment faire autrement? Faire un autre La Vie est Belle ? Oh non! Michel Hazanavicius montre la guerre sans artifice et surtout sans détour. Alors ça picote parfois les yeux, et cela donne à certains moments l’impression de regarder une reportage du JT sur la guerre mais bon, est-ce pour autant détestable? Du moins, pas autant que le sujet de base. Car derrière la guerre, il y a tous ces visages anonymes sur lequels, personne n’a le temps de s’attarder de peur de beaucoup de choses. Alors oui, The Search, ça fait mal, ça fait très peur et jamais on ne peut se réfugier dans la fiction – car cette guerre a existé. Mais c’est aussi l’intérêt de ce film! Les tirs résonnent, les gens se perdent, les images entre JT et cinéma se mélangent dans la tête et normalement c’est là où les larmes coulent et les esprits comprennent qu’il est plus que nécessaire.
Et bon maintenant que le palmarès est tombé on peut l’avouer? La palme d’or c’était lui!
Sortie en salle : 26 novembre