Jean-Luc Godard : Maraud, faquin, butor de pied plat ridicule !
Tarentino : Ah ?… Et moi, Quentin Tarentino, cinéaste, auteur de Pulp Fiction, Inglorious Basterds, Django Unchained
Godard : Bouffon
Tarentino: Enchanté !
Si le ridicule tuait, nul doute que Godard serait mort depuis longtemps et avec lui toute une bande de snobinards qui font semblant de comprendre tous ses films même les plus abscons, surtout les plus abscons. Dommage pour Xavier Dolan que le jury de Cannes ait cru devoir lui donner le prix ex-æquo avec Godard, soi-disant pour faire taire le chien qui aboie.
Tarentino admire Godard. Il le crie partout. Et Godard, du haut de sa morgue et son mépris, le traite de Faquin, de pauvre garçon. C'était sur France-Inter l'autre matin. Sa majesté Godard ne se déplace pas, il fait venir la presse à lui. Il habite Rolle sur la côte lémanique. C'est Patrick Cohen qui s'y est collé pour son émission 7-9.
Faquin. Le mot signifie "homme méprisable".
Pour ce mépris, il a mérité 400 coups de fouet le Jean-Luc. L’auteur de Pulp Fiction, de passage à Cannes, a de la peine à le croire. Lui qui a appelé sa maison de production Bande à Part en hommage au maitre est en train de ce demander si, celui qu'on a surnommé le "plus con des suisses pro-chinois", ne serait pas "Le plus con des cinéastes" tout simplement.
Décidément Jean-Luc ressemble bien au portrait qu’en à dressé Truffault dans sa lettre de mai-juin 1973
Jean-Luc. Pour ne pas t’obliger à lire cette lettre désagréable jusqu’au bout, je commence par l’essentiel : je n’entrerai pas en coproduction dans ton film.
Deuxièmement, je te retourne ta lettre à Jean-Pierre Léaud : je l’ai lue et je la trouve dégueulasse. C’est à cause d’elle que je sens le moment venu de te dire, longuement, que selon moi tu te conduis comme une merde.
…
Je n’ai jamais formulé la moindre réserve sur toi devant Jean-Pierre (Léaud) qui t’admirait tant, mais je sais que tu lui as souvent balancé des saloperies sur mon compte, à la manière d’un type qui dirait à un gosse : “alors, ton père, il se saoule toujours la gueule ?”
…
Tu as changé ta vie, ton cerveau, et, quand même, tu continues à perdre des heures au cinéma à t’esquinter les yeux. Pourquoi ? Pour trouver de quoi alimenter ton mépris pour nous tous, pour te renforcer dans tes nouvelles certitudes ?
…
A mon tour de te traiter de menteur. (…) Autre mensonge, à propos de ton nouveau film : tu ne parles pas de la confortable avance sur recettes que tu as sollicitée, obtenue, et qui doit suffire même si Ferreri, comme tu l’en accuses drôlement, a dépensé l’argent qui t’était “réservé”. Alors, il se croit tout permis ce macaroni qui vient manger notre pain, ce travailleur immigré, il faut le reconduire à la frontière, via Cannes !
Tu l’as toujours eu, cet art de te faire passer pour une victime, comme Cayatte, comme Boisset, comme Michel Drach, victime de Pompidou, de Marcellin, de la censure, des distributeurs à ciseaux, alors que tu te débrouilles toujours très bien pour faire ce que tu veux, quand tu veux, comme tu veux et surtout préserver l’image pure et dure que tu veux entretenir, fût-ce au détriment des gens sans défense…