Longtemps groupé dans l'association des royaumes d'Autriche et de Hongrie, les Hongrois ont eux aussi placer l'art comme vecteur du nationalisme. Ainsi, si Vienne a rompu avec le clacissisme du Ring jusqu'à faire sécession, Budapest a elle aussi créé la sensation en rejetant l'académisme. Les artistes ont beaucoup d'idées et décident de les faire partager pour mettre en avant les racines et l'identité de ce beau pays de l'Est qu'est la Hongrie. Ainsi, symbolisme, naturalisme, impressionisme et bien sûr art nouveau se sont emparés des portions de terrain de la capitale. Bien que tous d'horizons différents, ces styles artistiques se rejoignent sur l'idée du rejet de l'académisme. Le plus grand artiste art nouveau de Budapest s'appelle Odön Lechner et son oeuvre la plus sensationnelle est la Caisse d'epargne de la Poste. C'est le meilleur moyen d'affirmer l'indépendance de la Hongrie obtenue quelques temps plus tôt.
L'art nouveau, un art national avant toute chose
C'est ainsi que cet ouvrage reprend les codes de l'art nouveau avec ses mosaïques aux motifs végétaux digne d'un Gaudi mais aussi ses céramiques et ses couleurs chatoyantes comme si le monochrome était une malédiction. Ainsi animaux et végétaux parcourent cette bâtisse de pierre. Le plus impressionnant reste cette toiture en majolique, une faïence admirable. Le toit tranche vivement avec les couleurs plus claires juste en dessous. Et comme l'art nouveau est un style qui auréole les nationalisme, Lechner se lâche. En effet, une tête de taureau a été placée faisant référence à la tête de taureau fait référence à la légende hongroise d'un héros national, Attila, chef des Huns qui participera à saccager l'empire romain. Les Hongrois ne sont décidément plus prêts à lâcher leur souveraineté.