LA MALADIE DES GALETAS OU DES TAUDIS NE SEMBLE PLUS FAIRE L’UNANIMITÉ CHEZ NOS VAILLANTS COMMIS DE L’ETAT QUI ONT D’AUTRES CHATS À FOUETTER EN CES TEMPS D’INCERTITUDES ÉCONOMIQUES ET SOCIALES QUE TRAVERSENT LES CITOYENS AUX FAIBLES REVENUS ET QUI ONT DU MAL À ACQUÉRIR UN LOGEMENT PAR LEURS PROPRES MOYENS.
ODH Tizi-Ouzou: Les lettres ou plutôt les correspondances envoyées par la direction des affaires sociales et de la solidarité de la wilaya
de Mascara au premier responsable de l’exécutif pour venir en aide au malheureux citoyen Benlekhal Kada, né le 1er janvier 1968, travaillant temporairement à l’hôpital de la daïra de Ghriss et
habitant un taudis moyennant un loyer mensuel d’environ 4 000 DA. Ce malheureux mal-logé, à l’exemple des milliers d’autres qui cohabitent dans l’anonymat la plus dictatoriale sévissant dans une
wilaya pas comme les autres, où des milliers d’enfants souffrent dans la mortification la plus incompréhensible communément appelé le saturnisme ou la maladie du pauvre. Benlakhal Aïcha, âgée de
14 mois, Hadjer 2 ans et Mustapha âgé de 3ans, souffrant d’asthme bronchique de type IV, persistant et sévère, des locutions qui reviennent dans les différents certificats médicaux, dont le père
Benlakhal Kada dira en ces termes : «Leur état de santé nécessite un environnement sain loin de toutes expositions et produits toxiques.» C’est l’avis d’ailleurs de tous les médecins du secteur
public et privé qui ont dans ce contexte de désolation exigé des recommandations des plus strictes pour une bonne prise en charge en vue d’une éventuelle guérison que, malheureusement, la famille
Benlakhal Kada ne peut offrir à leurs enfants dans un logement suroccupé, dégradé voire insalubre, entraînant des maladies comme l’asthme des enfants voire le saturnisme. Les conséquences de
cette situation peuvent être graves pour les enfants et malheureusement les pouvoirs publics ne semblent pas être perspicaces sur ce sujet brûlant, vu que leur progéniture demeurent choyé,
examiné par des médecins étrangers et habitants des résidences de luxe, loin des cafards, des rats et autres bestioles, le tout enveloppé dans des chambres humides, minuscules dénudées de confort
dont même les chiens n’ont va udront pas. L’absence d’évolution concrète du mal-logé au 8, rue Benhaoua-Mohamed montre, encore une fois, l’indifférence des pouvoirs publics vis-à-vis de cette
caste de population pacifique qui ne veut pas sortir dans la rue. Ils sont des milliers. Les pouvoirs publics ont annoncé en grande pompe vouloir remédier à ces situations via des journaux et la
radio, mais qui en fin de compte, elles s’éternisent dans le temps et dans l’espace.
Pourtant, les situations perdurent malgré les mesures prises dernièrement sur la question lancinante du logement par le Premier ministre, M. Sellal. Si l’Etat est bien sûr le principal responsable de la non-application de cette directive, la wilaya de Mascara a aussi ses responsabilités. Quelles sont les critères d’attribution de logement qui conduisent à ce qu’une famille dans la galère ne reçoive aucune proposition de logement durant près de dix ans ? Nous avons souhaité que lors de la Journée mondiale d e l’enfance célébrée avec magnificence dans la wilaya de Mascara, que le wali ait arraché deux ou trois logements qui demeurent fermés à des familles dont leurs enfants souffrent d’infections respiratoires. Enfin, malgré le black out des autorités sur la distribution des logements ou du moins ce qui en existent dans le parc des logements imaginaires, les mal-logés n’ont aucune garantie de relogement. N’est-il pas vrai que quand les responsables sont en chemise, le peuple est tout nu ?
Manseur Si Mohamed pour l'ODH Tizi-Ouzou