On va
faire dans la brièveté aujourd'hui. Il aura fallu attendre la
sortie tant attendue de Sadako pour avoir le plaisir de retrouver la
trilogie Ring sur les tables des librairies. C'est une bonne chose en
soi. Pour le reste, Sadako déçoit immanquablement. Deux raisons
essentielles à cela.
Premièrement, la traduction. En règle
générale, j'ai déjà eu l'occasion de le dire sur ce blog, je ne
repère pas facilement les traductions défaillantes. S'il y a des
incongruités ici ou là, je ne m'appesantis pas dessus. Mais là, surtout au début, les répétitions à répétition,
facilement évitables me semble-t-il, ont eu le don de m'écarter de
l'histoire qui paraissait pourtant prometteuse.
L'histoire,
deuxième objet de la déception. Si je n'avais pas su que Koji Suzuki avait écrit d'autres romans après Ring, j'aurais pu penser
qu'il faisait partie de ces auteurs prisonniers du livre ayant fait
leur célébrité. Car, bien que cela ne soit présenté nulle part,
hormis par le biais du titre qui ne parlera qu'à ceux qui ont lu et
relu la trilogie initiale, Sadako est un prolongement de celle-ci.
Sur plusieurs pages, Koji Suzuki nous refait d'ailleurs l'historique
pour recontextualiser l'ensemble et donner une sorte de cohérence ou
de justification à l'existence du présent livre. Il vaut donc
mieux s'épargner ça et s'attarder sur Ring ou sur la version
japonaise du film qui en a été tirée (ne les ayant pas lus, je ne
peux pas me prononcer sur les mangas). Ceux qui sont en quête
d'angoisse pure en seront au moins pour leurs frais.
Sadako, de Koji Suzuki, traduit du japonais par Yukari Maeda et Patrick Honnoré, Fleuve éditions (Fleuvenoir), 2014, 358 p.