Les réflexions sont fugitives, imprévisibles, et il faut les garder précieusement, car ce sont les vraies richesses de la vie, spontanées et travaillées, loin de nos phrases conformistes de tous les jours. C’est un peu le miracle de l’intuition, ce savoir sans connaissance consciente, qui semble travailler à notre insu, mais tellement mieux parce que nous avons lâché les manettes de nos pensées.
Je garde souvent un carnet pour les noter, de peur de les perdre à jamais, mais ce cahier reste désespérément vierge, car homme de mon temps, elles jaillissent plus vite sur le clavier qu’à la plume, comme si la typographie permettait de les mettre au clair plus vite que la plume, plus lente.