genre: fantastique
Année: 1956
Durée: 1h15
l'histoire: Des archéologues découvrent un peuple d'êtres humains albinos vivant sous la terre.
La critique d'Alice In Oliver:
Avant de réaliser preesque exclusivement des séries américaines, Virgil W. Vogel fera ses armes en se spécialisant dans la série B. On lui doit surtout L'Oasis des Tempêtes, un nanar fantastique des plus sympathiques avec des dinosaures en mousse.
En l'occurrence, Le Peuple de l'Enfer, sorti en 1956, est son tout premier film. Il s'agit également d'un nanar fantastique très influencé par l'univers de Jules Verne, et surtout par Voyage au centre de la Terre. Pour l'anecdote, Le Peuple de l'Enfer est connu sous plusieurs noms: The Mole People (c'est le titre original) et Menaces sous la Terre.
Au niveau de la distribution, pas grand chose à signaler non plus, si ce n'est la présence de John Agar, véritable spécialiste de la série B. En effet, l'acteur se rendra célèbre pour avoir tourné dans de nombreux films de science fiction, entre autres, Tarantula !, La Revanche de la Créature, Le Cerveau de la Planète Arous ou encore Attack of the Puppet People.
Avec Le Peuple de l'enfer, John Agar est donc en terrain connu. Attention, SPOILERS ! Une équipe d'archéologues, par le hasard d'un séisme providentiel, découvre un chemin menant vers les profondeurs de la Terre.
Au cours de leur périple intraterrestre, les scientifiques vont découvrir une antique et cruelle civilisation humaine, qui a réduit en esclavage une espèce d'humanoïdes inconnue: les Hommes-Taupes. Bien sûr, un tel synopsis a le mérite de faire sourire, d'autant plus que Virgil W. Vogel a le mérite de dévoiler assez rapidement le look ringard de ses créatures moisies.
Dans un premier temps, Le Peuple de l'Enfer commence comme un film d'aventure puis bascule très vite dans le fantastique.
Le seul problème, c'est que le film pâtit sérieusement de son manque de budget. Encore une fois, impossible de ne pas sourire devant les costumes ridicules (et le mot est faible) des hommes-taupes de service. Pourtant, la tonalité se veut très sérieuse.
Nous sommes donc en présence d'un nanar involontaire, qui se suit néanmoins avec une certaine sympathie. En résumé, les amateurs de bisseries fantastiques devraient logiquement trouver leur compte. Les autres pourront aisément passer leur chemin.
Pourtant, force est de constater que l'on ne s'ennuie jamais. Dans l'ensemble, le film est plutôt bien rythmé. Toutefois, le scénario est archi prévisible. En résumé, les hommes-taupes devenus esclaves vont bien évidemment se rebeller contre leurs maîtres.
Ainsi, Virgil W. Vogel s'interroge sur la nature humaine mais aussi sur l'évolution de notre civilisation. Seul souci et pas des moindres, le propos est tout de même très naïf et vite sabordé par les effets spéciaux kitsches et ringards. Bref, un bon vieux nanar fantastique, qui a bien souffert du poids des années (presque 60 ans aujourd'hui), mais qui conserve tout de même un certain charme et un certain capital sympathie.
note: 08/20 (le film mérite moins mais...)
Note nanardeuse: 14.5/20