Source : Médiapart
Certains des (trop rares) commentateurs qui présentent le livre d'Elizabeth Schemla rendent hommage au courage de l'auteure. Est-il donc devenu si courageux, autrement dit si risqué, en France, aujourd'hui, d'écrire que la République doit lutter contre les emprises d'une religion en pleine volonté de conquête? Est-ce encourager les guerres ethniques de rappeler que cette religion est financée par les Etats les plus conservateurs et arriérées du monde (Arabie saoudite, Qatar), que ses valeurs (pour ne pas dire ses mots d'ordre), instaurer la charia, lutter contre l'émancipation des femmes, promouvoir le djihad, sont évidemment incompatibles avec celles de la civilisation européenne?
Pour notre part, nous ne pouvons que soutenir les thèses du livre et encourager sa lecture. Mais qu'en sera-t-il, dira-t-on, des positions que les non-musulmans français, c'est-à-dire la grande majorité de nos concitoyens, devraient tenir vis-à-vis des quelques 8 millions de français se revendiquant musulmans. Le livre de Elizabeth Schemla ne va-t-il pas les « stigmatiser », selon l'expression aujourd'hui si répandue qui interdit pratiquement tout regard, fut-il à volonté scientifique, sur cette religion et sa pénétration en France?
La réponse donnée par nos institutions (plus avancées en ce sens que celles en place dans d'autres pays européens), est celle de la laïcité. Si chacun est évidemment libre de croire ce qu'il veut, il ne doit pas être autorisé à afficher ou pratiquer ses croyances d'une façon s'opposant à celles des autres. Ceci non seulement dans l'espace public mais dans la sphère privée. Ainsi, même dans les relations privées entre sexes, notre société doit encourager les efforts d'émancipation des femmes qui voudraient échapper à la domination des hommes, domination totalement contradictoires avec les valeurs – encore malheureusement plus théoriques que pratiques, notamment dans le travail - que notre société s'efforce de promouvoir. La plupart des musulmans français le reconnaissent et n'en font pas un prétexte d'opposition avec leurs concitoyens.
Mais, dit Elizabeth Schemla, quelle attitude la République doit-elle adopter à l'égard des milliers d'imams, souvent importés et financés par les Etats whahabites ou salafistes, qui prêchent le contraire dans les mosquées françaises, transformant progressivement une fraction de ce que l'on a nommé la « génération islam » en pépinières de militants inassimilables, sinon de candidats au djihad?
Elizabeth Schemla propose que, par amendement à la loi de 1905, la République puisse financer le recrutement et la formation d'imams « neutres ». Nous pensons que cette solution serait irréaliste. Outre que des financements publics ne seraient pas une garantie à la neutralité des imams bénéficiaires, la source des financements arabes du Golfe, payés par des réserves inépuisables de pétro-dollars, ne serait pas tarie pour autant. Mieux vaut consacrer les ressources budgétaires à l'Education Nationale.
La seule solution, amorcée avec timidité par le ministère de l'Intérieur français, relève de la lutte contre les troubles à l'ordre public. Il faut détecter et expulser tous ceux qui se livrent, au nom de leur religion, et notamment dans les mosquées ou dans les cercles gravitant autour de celles-ci, à des comportements ou des propos jugés incompatibles non seulement avec notre droit mais aussi avec nos valeurs sociétales. Sinon, ce sera la prolifération. La Grande Bretagne et l'Allemagne ont fini par s'en rendre compte.
Islam, l'épreuve française, parElisabeth Schemla
Plon. Collection : Tribune libre 25 Avril 2013
Voir aussi:
Observatoire de l'islamisation : http://www.islamisation.fr/tag/elisabeth+schemla
Source : Médiapart
Certains des (trop rares) commentateurs qui présentent le livre d'Elizabeth Schemla rendent hommage au courage de l'auteure. Est-il donc devenu si courageux, autrement dit si risqué, en France, aujourd'hui, d'écrire que la République doit lutter contre les emprises d'une religion en pleine volonté de conquête? Est-ce encourager les guerres ethniques de rappeler que cette religion est financée par les Etats les plus conservateurs et arriérées du monde (Arabie saoudite, Qatar), que ses valeurs (pour ne pas dire ses mots d'ordre), instaurer la charia, lutter contre l'émancipation des femmes, promouvoir le djihad, sont évidemment incompatibles avec celles de la civilisation européenne?
Pour notre part, nous ne pouvons que soutenir les thèses du livre et encourager sa lecture. Mais qu'en sera-t-il, dira-t-on, des positions que les non-musulmans français, c'est-à-dire la grande majorité de nos concitoyens, devraient tenir vis-à-vis des quelques 8 millions de français se revendiquant musulmans. Le livre de Elizabeth Schemla ne va-t-il pas les « stigmatiser », selon l'expression aujourd'hui si répandue qui interdit pratiquement tout regard, fut-il à volonté scientifique, sur cette religion et sa pénétration en France?
La réponse donnée par nos institutions (plus avancées en ce sens que celles en place dans d'autres pays européens), est celle de la laïcité. Si chacun est évidemment libre de croire ce qu'il veut, il ne doit pas être autorisé à afficher ou pratiquer ses croyances d'une façon s'opposant à celles des autres. Ceci non seulement dans l'espace public mais dans la sphère privée. Ainsi, même dans les relations privées entre sexes, notre société doit encourager les efforts d'émancipation des femmes qui voudraient échapper à la domination des hommes, domination totalement contradictoires avec les valeurs – encore malheureusement plus théoriques que pratiques, notamment dans le travail - que notre société s'efforce de promouvoir. La plupart des musulmans français le reconnaissent et n'en font pas un prétexte d'opposition avec leurs concitoyens.
Mais, dit Elizabeth Schemla, quelle attitude la République doit-elle adopter à l'égard des milliers d'imams, souvent importés et financés par les Etats whahabites ou salafistes, qui prêchent le contraire dans les mosquées françaises, transformant progressivement une fraction de ce que l'on a nommé la « génération islam » en pépinières de militants inassimilables, sinon de candidats au djihad?
Elizabeth Schemla propose que, par amendement à la loi de 1905, la République puisse financer le recrutement et la formation d'imams « neutres ». Nous pensons que cette solution serait irréaliste. Outre que des financements publics ne seraient pas une garantie à la neutralité des imams bénéficiaires, la source des financements arabes du Golfe, payés par des réserves inépuisables de pétro-dollars, ne serait pas tarie pour autant. Mieux vaut consacrer les ressources budgétaires à l'Education Nationale.
La seule solution, amorcée avec timidité par le ministère de l'Intérieur français, relève de la lutte contre les troubles à l'ordre public. Il faut détecter et expulser tous ceux qui se livrent, au nom de leur religion, et notamment dans les mosquées ou dans les cercles gravitant autour de celles-ci, à des comportements ou des propos jugés incompatibles non seulement avec notre droit mais aussi avec nos valeurs sociétales. Sinon, ce sera la prolifération. La Grande Bretagne et l'Allemagne ont fini par s'en rendre compte.
Islam, l'épreuve française, parElisabeth Schemla
Plon. Collection : Tribune libre 25 Avril 2013
Voir aussi:
Observatoire de l'islamisation : http://www.islamisation.fr/tag/elisabeth+schemla