Rien à la télé ce soir ? Plus de DVD, vous les avez tous vus ? On va piquer le Hobbit ? Bon … ce n’est pas LE film à voir mais si vraiment vous n’avez rien d’autre sous la main … Tentons l’objectivité allez !
16 ans ou presque © UGC DistributionLe synopsis :
A 34 ans, Arnaud Mustier, avocat et philosophe, est un symbole de réussite et d’excellence. Pour son frère Jules, 16 ans, il est surtout chiant, très très chiant ! Jusqu’au jour où Arnaud est pris d’étranges pulsions et se découvre quelques boutons d’acné. Le diagnostic tombe : il souffre d’un syndrome rare de puberté tardive. Emporté par un tourbillon hormonal, et en compagnie de son frère et sa bande, il va découvrir la jeunesse qu’il n’a jamais eue.
Les acteurs :
Arnaud le grand frère (aka Laurent Lafitte) retombe en pleine crise d’ado : il ne m’a sincèrement pas fait rire et encore moins convaincue. Pire, il a fini par m’agacer prodigieusement avec son grand sourire idiot et stupide voire narquois, alors que justement on devrait avoir à son égard une forme de sympathie pour ce pauvre type dont la vie va totalement basculer. Malgré une forte ressemblance -comme l’ont fait remarquer à la sortie du film bon nombre de journalistes- à l’excellent Michel Leeb, Laurent Lafitte selon moi, se la joue un peu trop "moi Monsieur Lafitte, bon acteur, je sais tout faire".
Victor George : Jules, le jeune frère… ok, mignon, gentil… mais pfff.. C’EST MOUUUU TOUT CA … !!!
Victor George et Laurent Lafitte © UGC DistributionJe n’en dis pas plus, y’a vraiment rien à ajouter si ce n’est : les gars, prenez de vrais cours !!! Désolée on est loin du jeu d’acteur et de la bonne mise en scène selon moi. On citera toutefois pour leurs apparitions dans ce nanard : Christophe Malavoy (le père), Judith El Zein (le fantasme de Arnaud) … et puis on arrête là parce que je ne trouve pas qu’il y ait plus à en dire.
Un mot sur le réalisateur : Tristan Séguéla, fils de…
Si le père était un brillant publicitaire qui aurait mieux fait à un moment de raccrocher et partir à la retraite avant de finir has been, le fils n’a vraiment rien d’une lumière et c’est par la vugarité, l’acné et la branlette qu’il s’attaque au petit et au grand écrans avec sûrement ce manque évident de respect aux spectateurs tellement sa vulgarité est grosse. Je pense qu’il aura besoin de travailler beaucoup beaucoup s’il veut vraiment percer dans ce métier et ce n’est pas parce qu’on s’appelle Séguéla que la gloire vient sonner à la porte. Parti comme ça avec ce film, il est très mal barré. Heureusement, on a en France d’autres réalisateurs talentueux donc on devrait s’en sortir !
Mon point de vue…
J’avais lu le synopsis qui me plaisait bien. Ce thème a bien évidemment déjà été abordé, dans "17 ans encore", "Hook" ou surtout surtout "Chérie je me sens rajeunir" avec Maryline Monroe et l’excellent et fringant Cary Grant. Seulement voilà….
J’avoue au début que j’ai failli juste éteindre le lecteur DVD !!!
Non que je n’ai aucun humour bien au contraire justement, mais je trouvais juste au départ que le dialogue était "trop" dans les mots violents, vulgaires, trash de djeuns, où l’on insistait (volontairement ?) sur un langage en verlan, de mots d’argots nouveaux tournés presqu’exclusivement sur le sexe, comme si toute la vie d’un djeun tournait autour du sexe (l’univers du jeune frère), par opposition à un langage étudié, châtié, philosophe (l’univers du grand frère, héros du film). On cherche l’humour fin, ou encore de l’humour noir bien fait, on a du mal à en trouver, d’ailleurs y’en-a-t-il seulement ?
Ensuite, je n’ai pas un amour démesuré pour le cinéma français comme je l’ai déjà dit, le trouvant par trop gnangnan, en mode "terne attitude", "terne dialogue", "terne jeu". Il n’en reste pas moins que si ce film avait été réalisé aux US, il aurait sûrement eu un côté plus loufoque et plus emporté que cette version franchouillarde qui n’apporte selon moi pas grand-chose alors que c’est un sujet de société qui peut être pris avec énormément d’humour. Encore une fois je vais faire référence à "Chérie je me sens rajeunir" !
L’opposition "djeun" / "vioc" est trop exagérée. On verse dans l’ado vulgaire ! On verse dans le vieux chiant et rabat-joie ! Il faudra attendre une bonne vingtaine de minutes pour enfin commencer à entrer dans l’histoire. Alors oui c’est drôle, il y a de quoi sourire, mais sincèrement on n’est pas emporté… je n’ai pas eu d’éclats de rire, j’ai même parfois trouvé que c’était "lourdingue". Au final, des longueurs, un peu trop de vulgarité inutile ou mal utilisée (car on peut pourtant très bien se servir de la vulgarité et faire rire), bref un film franco-franchouillard qui ne méritait pas un déplacement au cinéma et qui se laisse voir si on n’a rien d’autre sous le coude.
Ma note (car oui j’ai décidé de distribuer des notes) : 1 sur 5 ! Pour être gentille !
La bande annonce …