Canal de Padoue, il n'y a pas qu'à Venise, dans le Veneto
où il y a des canaux.
Mes parents traversent la rue Dante, devant
la porte St-Pierre.
Je savais évidemment que mes parents avaient moins de référents en Italie qu’en France, malgré les souvenirs du cours classique de mon père (le latin, le Vatican, Pompéi, l’histoire de la Rome antique), et il m’était impossible de les forcer à en acquérir en les obligeant à lire sur le Moyen-âge ou la Renaissance, Michelangelo ou les Médici. Mais j’aurais pu tenir compte de ce manque de référents personnels dans nos choix de visite.
Cette révélation m’est venue malheureusement trop tard, à Padoue, en fin de voyage. Nous étions dans la basilique de Saint-Antoine (là où reposent les restes du saint), et mon père m’a raconté comment mon grand-père avait sa manière fort personnelle de prier ce saint : « Padoue, câlisse, aide-nous donc! » disait-il, en compagnie son ami polonais Stanislas Schumanski.
Mon père devant la maison habitée par
Galilée, lors de son séjour d'enseignement
à l'Université de Padoue entre 1592 et 1610.
Aujourd’hui, alors que j’estime que j’aurais pu faire mieux pour que mes parents apprécient encore plus ce voyage relativement court, je me sens un peu coupable de ne pas avoir mieux pris en compte ce genre de facteur, et je trouve dommage que le voyage se termine, en sachant qu’aujourd’hui, je serais mieux équipé pour qu’ils en conservent des souvenirs impérissables.
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Blasons des étudiants de l'Université de Padoue, à
une époque où ce sont eux qui engageaient les
enseignants et où c'était un étudiant qui était doyen.
Prado del Vallee, qui se targue à être la plus grande place
d'Europe, est plus un parc ovale bordé d'un bassin,
lui-même entouré des édifices. L'ensemble est assez élégant.
Basilique St-Antoine, où reposent les restes du célèbre
patron des causes perdues.