Principes de base de la permacultureObtenir une indépendance alimentaire apporte une sécurité, mais également une nouvelle liberté dans une société qui ne laisse plus aucun choix. Juan s’explique : “il faut appeler les choses par leur nom ! Quand on rentre dans une boulangerie et que le boulanger ne peut pas nous dire d'où vient sa farine, quand le marché est contrôlé par les transgéniques et que nous n'avons pas le choix de ce que nous achetons, c'est une dictature. Quand on élit des personnes qui passent leur temps à nous mentir et qui font le contraire de ce qu'elles disent, c'est une dictature. Il faut trouver la manière de faire les choses par nous-même. Il faut apprendre à cultiver, produire des aliments sains, établir une relation commerciale ou d'échanges de produits que nous faisons nous-même.”Son concept de forêt comestible a germé il y a 30 ans alors qu’il cherchait un lieu paisible pour cultiver un potager et élever quelques poules. Quelques années avant la retraite il achète une parcelle d’oranger à un jardinier. Un jour, celui-ci lui conseille un puissant herbicide pour venir à bout des mauvaises herbes pendant plusieurs années. Pour Juan, c’est le déclic. Il arrête d’utiliser tous les produits chimiques et décide de se consacrer aux techniques de permaculture : “J’ai commencé à m’intéresser à la manière dont fonctionne la terre. J’ai été à des cours d’agriculture écologique puis à un cours de permaculture et j’ai acheté quelques livres de Fukuoka. Puis j’ai commencé à appliquer ce que j'apprenais.”Juan Anton se met à planter de nouveaux arbres : bananiers, noyers, amandiers, figuiers, oliviers, pêchers pour créer sa forêt d'aliments. Son objectif est d'obtenir le maximum de nourriture pour un minimum de travail. Et il y arrive.Aujourd’hui, le plus gros de son travail consiste à récupérer les fruits sur les arbres. Les feuilles, quant à elles, tombent et se font manger par les micros-organismes qui nourrissent la terre. Il n’y a rien à ajouter. “La forêt comestible produit essentiellement des fruits, elle garantit que nous ne mourrons pas de faim. Pour compléter, il peut être intéressant de faire pousser des plantes annuelles : des légumes, des céréales, des herbes aromatiques. Et cela n’est pas réservé aux personnes qui ont un jardin, des plantes en pots, on peut en mettre partout.”
Rédaction : Mathieu Doutreligne- See more at: http://www.bioalaune.com/fr/actualite-bio/11837/forets-comestibles-lidee-dune-alimentation-tous-juan-anton-mora#sthash.WENRLmzx.dpuf