genre: action
Année: 1986
Durée: 2h15
l'histoire: Fruit des amours entre Hitler et une femme Pakistanaise, Hitlar impose un régime autoritaire au Pakistan et a bien l'intention de faire renaître les heures sombres du nazisme et de la Seconde Guerre Mondiale..
La critique d'Alice In Oliver:
En vérité, il existe plusieurs catégories de nanars. Il y a ceux qui sont amusants mais sans plus, ceux qui mettent la barre assez haute en terme de nanardise, ceux qui commencent sérieusement à jouer dans la cour des grands et puis il y a les nanars extrêmes, donc ceux qui vous lobotomisent le cerveau, à tel point qu'il est réellement difficile de les définir.
Indéniablement, Hitlar, réalisé par Idrees Khan en 1986, appartient à la dernière catégorie. Le film commence par nous montrer plusieurs images du véritable Hitler.
Le concept du film est donc le suivant: Hitler n'est pas mort dans son bunker à Berlin. Le dictateur nazillard a même réussi à prendre la fuite. Avant de mourir mystérieusement, il a même eu le temps de forniquer avec une pakistanaise. Résultat, le Führer a bel et bien eu un rejeton, donc le même Hitlar. Evidemment, le fiston en question a hérité des mêmes gènes que son père.
Lui aussi veut conquérir le monde et faire triompher à nouveau le nazisme, la propagande et la terreur non pas en Europe mais au Pakistan.
La première question qui vient à l'esprit devant la lecture d'un tel résumé est: comment les producteurs ont-ils pu écrire un scénario aussi farfelu ? Mais qui est ce fameux Hitlar ? Et surtout, à quoi ressemble-t-il ? Est-il un clone de son célèbre père fasciste ?
Pas vraiment... En tout cas, la ressemblance (s'il y en a une) n'est pas vraiment frappante puisque notre Hitlar de service ressemble davantage à un gros gaulois affublé d'une moustache et d'une perruque postiches. Comment alors résister à l'envie de vous faire partager une petite photographie de notre nazillon revanchard ? Allez, le voici:
Alors, c'est de la bonne hein ? Avouez que vous n'êtes pas déçus. Une fois le personnage présenté, le film part dans tous les sens et se permet tous les excès. De ce fait, difficile de raconter le scénario puisque le long-métrage n'obéit à aucune logique scénaristique.
Parfois, le film est entrecoupé par des danses et de la musique orientales complètement nazebroques, avec des jeunes femmes pakistanaises qui tentent maladroitement de séduire notre "Hitlar" de service. A d'autres moments, notre rejeton du Führer s'énerve.
Son visage est filmé plusieurs fois en gros plan et le film est alors entrecoupé d'images de guerre, d'explosions, de bombes atomiques qui éclatent sans crier gare. Puis, sans que l'on comprenne réellement pourquoi, le film passe à la séquence suivante où il est question d'un héros moustachu poursuivi par des ours. D'ailleurs, les ours en question ressemblent davantage à des singes puisqu'ils sont carrément capables de sauter des arbres ! A la place d'ours ou de singe (on ne sait pas vraiment finalement...), il faudra se contenter d'acteurs vêtus de costumes conçus à la va-vite.
Vous l'avez donc compris: Hitlar ne nous refuse aucune excentricité. Ce qui le place immédiatement dans le haut du panier, à cette classe particulière de fumisterie tellement foutraque et indescriptible qu'elles en deviennent jouissives. Certes, dans le même genre, on lui préférera peut-être International Guerillas. Néanmoins, dans son genre, Hitlar reste une véritable curiosité.
Dommage que le long-métrage soit victime de quelques passages à vide et de quelques longueurs (deux heures et 15 minutes de bobine tout de même), car sans cela, il aurait eu sa place dans le top 10 des plus mauvais films jamais réalisés.
note: quand je dis non, c'est non !
Note nanardeuse: 17/20