Chaque jour, je note des réflexions, des phrases entendues ou lues, voire des idées à propos de ce que je découvre autour de moi, presse, télé, net, etc.
Il est amusant et intéressant de s’y replonger !
Voici des morceaux choisis qui remontent sûrement à quelques mois.
Un dessin de Sempé me reste en mémoire. La nuit sur un petit balcon, un bourgeois en bretelles, comme il aimait les dessiner, regarde les étoiles avec une longue-vue. Sa femme en peignoir et bigoudis vient lui dire : « Mais enfin, s’il existait des êtres intelligents dans l’univers pourquoi ils s’adresseraient justement à toi ? »
La question que je me pose c’est : pourquoi pouvons-nous comprendre l’univers ?
Et toujours à propos de l’univers, je me souviens d’un débat où Michel Serres expliquait que les institutions figées d’aujourd’hui (politique, université, etc.) « sont des étoiles qu’on voit, mais dont on sait qu’elles sont mortes » !
A propos de discrimination, j’aime cette phrase de Sophie Aram : « Si Adam avait été gay, la Bible n’aurait fait que trois pages » !
Le terme nouveau de « glaneur », tellement plus vrai que les nouveaux mots introduits pour faire croire qu’il faut racheter un dictionnaire (zénitude, vapoter, cyberattaque, etc.). Le glaneur est le bénévole qui passe à la fin des marchés pour recevoir les derniers légumes, les fruits, etc. Et les faire distribuer aux plus démunis.
A propos des mots, toujours ces « poncifs », ces lieux communs qui émaillent le pauvre vocabulaire de l’information continue :
Ne laisse personne indifférent…
A ne pas manquer…
Lever un coin du voile…
Une vraie question…
Un incident majeur…
La question du jour…
Seulement voilà !
Lucrèce écrit, 200 ans après Epicure et un siècle avant Jésus-Christ (les plus laïcs disent « avant notre ère » sans que je sache si c’est par volonté d’être neutre ou parce qu’ils ne savent plus où mettre les traits d’union et les majuscules) : « Le seul fait de se sentir vivre est le bonheur » !
D’autres réflexions encore :
« Quand on fait dix ans de moins, on vit dix ans de plus »
« Le journalisme c’est de la littérature qui se dépèche » (Borgès)
« Les gourmandises de notre enfance restent celles de notre vie d’adulte » (Pivot)
« Les médias n’ont pas encore aboli la peine de mort » (Serres)
« Nous avons tous 3 milliards d’années »
« Nous sommes tous des Africains modifiés par le temps (d’Ormesson)
Et puis une réflexion superficielle que je me fais depuis longtemps : Pourquoi quand une voiture est prise en chasse par la police, les hélicoptères, etc. Le conducteur continue à fuir alors qu’il est impossible d’y échapper » ? Au fond, peut-être simplement pour faire durer le suspense ?