Publié le 23 mai 2014 par Universcomics
@Josemaniette
Suite des aventures du Superior Spider-Man en kiosque, avec ce mois-ci encore une double ration de notre titre favori. Voire triple, puisque nous pouvons lire aussi le premier annual. Alors, que s'y passe t-il? Tout d'abord, il faut bien comprendre que le pot aux roses est sur le point d'être découvert. L'ex de Peter Parker, Carlie, a compris ce qui s'était produit, et sait désormais que c'est Otto Octavius qui occupe le corps de son récent petit copain. Un savoir qu'elle va partager bien malgré elle avec un ennemi traditionnel du tisseur. Pendant ce temps-là, tout roule (ou presque) pour notre héros supérieur, qui a ouvert une compagnie en nom propre, entretient une idylle avec Anna Maria, la scientifique de petite taille dont il est vraiment épris, et doit soutenir sa thèse de doctorat. Seule ombre au tableau ce mois, l'arrivée (le retour, plutôt) de Stunner, cette femme un peu paumée et disgracieuse, qui s'est forgée un avatar virtuel à la force surhumaine, et qui est amoureuse du docteur Octopus. Apprenant la nouvelle de son trépas (grandement exagéré) elle décide de faire payer son assassin présumé, Spider-Man, sans savoir que celui qu'elle prend pour cible abrite en fait l'esprit de sa flamme d'autrefois. C'est compliqué, ça ressemble aux Feux de l'amour version super-héroïque, et ça ne finit pas très bien pour la demoiselle. Dessins de Giuseppe Camuncoli, ma foi convaincants. Dans l'annual, par contre, le trait de Javier Rodriguez me laisse perplexe. On dirait des ébauches, du sous Allred sans les belles couleurs et l'inventivité. Le point fort de ces pages, c'est de voir l'affrontement entre Blackout, un vampire démon déjà aperçu chez Ghost Rider, période Danny Ketch, et le tisseur. Le premier cité s'en est pris à la Tante May, et la vengeance de Spidey va être terrible. Sous les yeux de celle qu'il a sauvé, il va battre, humilier, et même torturer le criminel. Avec cette version Superior, on ne plaisante plus. Le Punisher à coté n'est qu'un enfant de choeur trop sensible. Inutile de préciser qu'on ne pourra guère tenir très longtemps à ce régime. Scénario de Christos Gage, sous forme d'uppercut à l'estomac. Il reste deux autres titres pour compléter le sommaire. Superior Sider-Man Team-Up est censé être particulièrement important, car il définit la couverture du mensuel, et c'est un tie-in à Infinity. Hélas, le combat de rue entre les armées de Thanos et les Mighty Avengers (groupe où milite en ce moment le tisseur) est vite expédié, au profit de la rencontre entre notre héros et une jeune étudiante qui est investie de pouvoirs sur l'électricité. Une copie presque conforme d'Electro, qui est rapidement amenée, sans pathos, et qui ne soulève pas un enthousiasme démesurée. Les dessins de Del Mundo sont assez laids, lui qui est pourtant capables de choses magnifiques (Elektra, en Vo, en ce moment) rend un travail gauche et sans âme. Heureusement, Superior Foes of Spider-Man reste plaisant, drôle, caustique. Cette nouvelle version des Sinister Six (ils sont quatre, finalement...) est aussi absurde qu'attachante. Là, les voici en pleine mission d'infiltration chez le Hibou, pour récupérer la tête du cyborg Silvermane. C'est tout du moins ce que laisse croire Boomerang, qui a planifié cette opération, sans en donner tous les détails à ses alliés. Le couple Spencer/Lieber continue de nous surprendre avec une série décalée qui est la bouffée de respiration de la revue, ces temps derniers. Par contre, je suis très déçu quand je lis un mensuel où les couvertures originales ne viennent pas introduire un nouvel épisode. Où ces derniers se succèdent sans même une page de séparation (de la pub, du rédactionnel, une cover...). Certes, c'est du tout Bd, c'est appréciable, mais les lecteurs attentifs et passionnés méritent mieux. Le travail des artistes aussi. Vu comme ça, ça semble assez fouilli, et c'est le genre de chose que je n'aime guère. Et je ne pense pas être le seul.