Les élections législatives sont donc terminées en Afrique du sud. Elles ont confirmé la victoire écrasante de l’African National Congress (ANC).
Ce dernier, après vingt années de gouvernance et de post-apartheid, occupe toujours une place de choix au sein de l’échiquier politique sud-africain. Il est ce mastodonte qui continue de séduire tant de personnes, qui possède une troupe de militants zélés, qui écrase toutes les autres formations politiques. Bref, sa suprématie reste aujourd’hui incontestée.
Même s’il est vrai que cette idylle qu’il entretient avec les électeurs peut un jour se briser. On en a récemment eu la preuve : à la veille de ces législatives, neuf des dix-sept syndicats du Cosatu (Congress of South African Trade Union), la principale confédération du pays, avaient refusé de donner une consigne de vote à leurs supporters. Ce qui est une première. Il faut rappeler que les syndicats ont toujours soutenu l’ANC dont ils forment l’aile gauche. Mais ces derniers temps, ils se sont sentis délaissés, trahis par le président Jacob Zuma, qui a fait le choix d’une politique économique faite d’austérité et de privatisation.
Sans compter que dans ce parti, sacralisé par la personne même de Nelson Mandela, les scandales de corruption sont monnaie courante.