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Critiques Séries : Penny Dreadful. Saison 1. Episode 2. Séance.

Publié le 22 mai 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

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Penny Dreadful // Saison 1. Episode 2. Séance.


Penny Dreadful est une série étonnante associant poésie à furie. Elle peut passer d’un état à l’autre d’un coup d’un seul et c’est ce qui rend ce spectacle encore plus fascinant. Le premier épisode était déjà très bon, présentant un univers savamment construit à la fois d’un point de vue purement visuel mais aussi du point de vue de ses personnages. Cet épisode était donc encore une fois très Shaekespirien dans sa manière de faire les choses. Il faut dire que l’époque victorienne aide énormément à faire la comparaison. Le premier épisode cherchait avant tout à installer une atmosphère. Ce second épisode nous permet de comprendre un peu mieux les enjeux de chacune des intrigues. Ce que j’aimerais bien voir maintenant c’est beaucoup plus souvent des scènes de sexe aussi soignées et élégantes. Les scènes de sexe dans Penny Dreadful sont magnifiques. Showtime est connue pour ne pas être très prude mais la série fait quelque chose d’intelligent avec le sexe. C’est utilisé comme une façon d’apporter un peu d’amour, de luminosité et de poésie dans la série. Même dans l’art de séduire il y a quelque chose d’assez fascinant, comme avec Dorian Gray.
Ce dernier est un personnage connu de The Picture of Dorian Gray d’Oscar Wilde (1890). Je me demande vraiment ce que Penny Dreadful cherche à faire en incluant des personnages de la littérature classique mais peu importe, je suis déjà fasciné par ce personnage et son côté particulièrement charmeur. Le fait que ce personnage soit si étrange le rend fascinant. C’est difficile à expliquer mais c’est le sentiment que j’ai pour beaucoup de personnages de cette série. Je suis fasciné par eux sans trop savoir pourquoi. Mais la scène qu’il partage avec Vanessa Ives était tellement bonne dans tous les sens du terme. Je ne sais donc pas quoi attendre et peu importe, j’ai déjà envie de voir la suite. Ensuite nous avons la rencontre entre Ethan Chandler et Brona Croft. De toute façon, il était sûr et certain qu’un personnage féminin incarné par Billie Piper allait fricoter avec Josh Hartnett. Mais ce n’est pas un problème, surtout que cela permet justement à la série de nous prouver qu’il y a énormément de choses à relier encore. Brona est pour le moment un personnage qui colle parfaitement à Ethan. Mais Brona va aussi rencontre Dorian Gray. Les trois personnages servent encore une fois très bien l’histoire, surtout que l’on a l’impression par moment que Penny Dreadful veut trop en faire.

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Mais dans sa volonté de trop en faire, la série me fascine. Encore une fois, je suis sans explication mais les personnages sont intrigants et l’ambiance participe à cela également. Peut-être est-ce l’époque pour laquelle j’ai beaucoup de fascination également. Toutes les fictions que j’ai pu voir se dérouler à l’époque victorienne (notamment des fictions de vampires accessoirement comme Penny Dreadful) m’offrent pas mal de satisfaction. On sent que ce second épisode est une suite du premier. Il y a donc toujours l’introduction des personnages et de l’histoire qui se fait de plus en plus intrigante. Etrange également que de terminer les deux épisodes plus ou moins sur la même image : notre Dr. Frankenstein et sa créature. Mais je pense vraiment qu’il y a encore beaucoup de choses à creuser, surtout que Frankenstein est le genre de personnage que j’ai clairement envie de suivre dans Penny Dreadful. Du coup, le retournement de situation à l’issue de l’épisode a largement de quoi surprendre. On se demande ce qu’il peut bien se passer dans cette série et surtout ce qu’elle veut réellement nous raconter à son sujet. Penny Dreadful n’est pas là pour être fidèle à la littérature mais juste pour prendre des personnages ici et là et les mettre tous ensembles.
Ensuite nous avons Vanessa Ives. Ce que j’aime Eva Green. Son personnage me fascine car l’on ne sait jamais à quoi s’attendre avec elle. Toute la scène de possession face à un Timothy Dalton le sourire en coin (mais tout aussi effrayé) était brillante. Cette scène fait partie des bonnes choses de cette série qui la rende aussi intelligente. Je dirais même que cette scène d’esprits était la meilleure de ces deux premiers épisodes de Penny Dreadful. Il y a quelque chose là dedans qui force le respect et je parle du talent d’Eva Green. Cette dernière est capable de passer d’un état à un autre tout en étant complètement proche de se démembrer une épaule. Par moment, je me demande même si Penny Dreadful n’est pas en train de devenir le nouveau American Horror Story en se permettant tout dans le registre de l’horreur et en organisant l’univers et les personnages de façon peut-être beaucoup plus intelligente (surtout si l’on compare Penny Dreadful à l’arc Coven de la série de Ryan Murphy). La série nous prouve donc encore une fois d’un point de vue à la fois visuel (la photographie est magnifique) mais aussi littéraire (le scénario est travaillé et les dialogues accrocheurs) qu’elle est l’une des meilleures nouveautés de la saison.
Note : 9/10. En bref, un second épisode fascinant.


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