Penny Dreadful // Saison 1. Episode 2. Séance.
Penny Dreadful est une série étonnante associant poésie à furie. Elle peut passer d’un état à l’autre d’un coup d’un seul et c’est ce qui rend ce spectacle encore plus fascinant.
Le premier épisode était déjà très bon, présentant un univers savamment construit à la fois d’un point de vue purement visuel mais aussi du point de vue de ses personnages. Cet épisode était donc
encore une fois très Shaekespirien dans sa manière de faire les choses. Il faut dire que l’époque victorienne aide énormément à faire la comparaison. Le premier épisode cherchait avant tout à
installer une atmosphère. Ce second épisode nous permet de comprendre un peu mieux les enjeux de chacune des intrigues. Ce que j’aimerais bien voir maintenant c’est beaucoup plus souvent des
scènes de sexe aussi soignées et élégantes. Les scènes de sexe dans Penny Dreadful sont magnifiques. Showtime est connue pour ne pas être très prude mais la
série fait quelque chose d’intelligent avec le sexe. C’est utilisé comme une façon d’apporter un peu d’amour, de luminosité et de poésie dans la série. Même dans l’art de séduire il y a quelque
chose d’assez fascinant, comme avec Dorian Gray.
Ce dernier est un personnage connu de The Picture of Dorian Gray d’Oscar Wilde (1890). Je me demande vraiment ce que Penny Dreadful cherche à
faire en incluant des personnages de la littérature classique mais peu importe, je suis déjà fasciné par ce personnage et son côté particulièrement charmeur. Le fait que ce personnage soit si
étrange le rend fascinant. C’est difficile à expliquer mais c’est le sentiment que j’ai pour beaucoup de personnages de cette série. Je suis fasciné par eux sans trop savoir pourquoi. Mais la
scène qu’il partage avec Vanessa Ives était tellement bonne dans tous les sens du terme. Je ne sais donc pas quoi attendre et peu importe, j’ai déjà envie de voir la suite. Ensuite nous avons la
rencontre entre Ethan Chandler et Brona Croft. De toute façon, il était sûr et certain qu’un personnage féminin incarné par Billie Piper allait fricoter avec Josh
Hartnett. Mais ce n’est pas un problème, surtout que cela permet justement à la série de nous prouver qu’il y a énormément de choses à relier encore. Brona est pour le moment un
personnage qui colle parfaitement à Ethan. Mais Brona va aussi rencontre Dorian Gray. Les trois personnages servent encore une fois très bien l’histoire, surtout que l’on a
l’impression par moment que Penny Dreadful veut trop en faire.
Ensuite nous avons Vanessa Ives. Ce que j’aime Eva Green. Son personnage me fascine car l’on ne sait jamais à quoi s’attendre avec elle. Toute la scène de possession face à un Timothy Dalton le sourire en coin (mais tout aussi effrayé) était brillante. Cette scène fait partie des bonnes choses de cette série qui la rende aussi intelligente. Je dirais même que cette scène d’esprits était la meilleure de ces deux premiers épisodes de Penny Dreadful. Il y a quelque chose là dedans qui force le respect et je parle du talent d’Eva Green. Cette dernière est capable de passer d’un état à un autre tout en étant complètement proche de se démembrer une épaule. Par moment, je me demande même si Penny Dreadful n’est pas en train de devenir le nouveau American Horror Story en se permettant tout dans le registre de l’horreur et en organisant l’univers et les personnages de façon peut-être beaucoup plus intelligente (surtout si l’on compare Penny Dreadful à l’arc Coven de la série de Ryan Murphy). La série nous prouve donc encore une fois d’un point de vue à la fois visuel (la photographie est magnifique) mais aussi littéraire (le scénario est travaillé et les dialogues accrocheurs) qu’elle est l’une des meilleures nouveautés de la saison.
Note : 9/10. En bref, un second épisode fascinant.