L'Automobile Club de Monaco (ACM) nait en 1925 après une assemblée générale réunissant les 55 membres du SVAM, Sport Vélocipédique et Automobile Monégasque, créé en 1890 sous le nom SVM, Sport Vélocipédique Monégasque, et rebaptisé 1907 du fait de l´importance que prenaient les véhicules à moteur.
Anthony Noghés, en sa qualité de Commissaire Général, fut chargé d'aller à Paris présenter la candidature de l´Automobile Club de Monaco à l´Association des Automobile-Clubs Reconnus, actuelle Fédération Internationale de l´Automobile. La candidature fut refusée car aucune des épreuves organisées ne se produisaient en territoire monégasque.
Noghés se plongea dans un projet fou, celui de créer une course en Principauté et d'y participer. Aidé par Louis Chiron, les membres du Club et le Prince, Président d'Honneur de l'Automobile Club de Monaco, il va créer l'évènement et le 14 Avril 1929, le Prince Pierre inaugure, par un tour d´honneur effectué à bord d´une Torpedo Voisin conduite par Charles Faroux directeur de course, le circuit du 1er Grand Prix de Monaco.
Louis Chiron, le jeune Monégasque était absent car engagé dans la course des 500 miles d´Indianapolis.
"Williams" gagne le Grand Prix sur une Bugatti 35 B en 3h56´11 à une vitesse moyenne de 80,194 k/h. La course est un réél triomphe.
Le 19 Avril 1932, le capitaine, Sir Malcolm Campbell, l´homme qui venait de battre le record du monde de vitesse à 408,621 km/h, ouvrit le circuit du 2e Grand Prix de Monaco au volant d´une superbe Torpedo Rolls Royce.
De 1938 à 1947 le Grand Prix n'a pas eu lieu pour des raisons économiques, une pénurie de compétiteurs et une période qui ne s'y prétait pas.
Le 16 Mai 1948 la compétition reprend mais l'année suivante elle est annulée suite au décès du Prince Louis II.
Juan Manuel Fangio remporte la 11ème édition le 21 Mai 1950.
Il y eut une course en 1952 puis il fut de nouveau annulé et depuis le 21 Mai 1955, le Grand Prix de Monaco est un des moments les plus attendus dans le Championnat de Formule 1.
LE CIRCUIT
Circuit mythique par excellence, tous les pilotes ont rêvé de gagner sur le tracé de Monaco qui est le plus lent et le plus dur du Championnat du Monde de Formule 1. Cela se mérite car la moindre erreur dans les rues de la principauté est fatale, les monoplaces s'accomodant mal de contacts avec les rails délimitant ce circuit non permanent installé pour l'occasion au coeur de la ville. Les qualifications sont toujours déterminantes, les dépassements en course étant presque impossibles. Cependant, le nombre d'abandons restant élévé, une bonne conduite peut assurer une place dans les points. |
Ce fut le deuxième circuit de l'histoire à être parcouru par les formules 1 en 1950 (21 mai), après Silverstone, mais il avait déjà accueilli des courses à partir de 1929. Il reste l'un des derniers "circuits d'hommes" où le talent du pilote peut encore faire la différence (Ayrton Senna le remporta 6 fois, dont 5 fois d'affilées entre 1989 et 1993).
Le tracé, qui est resté quasi identique depuis 1950, fait 3,340 km de long. Passé la ligne, on se retrouve face au premier virage à Sainte Dévote, lieu de nombreux accrochages au départ. La piste remonte jusqu'au gauche-droite très serré du Casino et, de là, redescend jusqu'au virage à droite du Mirabeau.
Elle continue ensuite jusqu'au virage Fairmont. Virage en épingle le plus lent du championnat situé au niveau de L'Hôtel Fairmont Montecarlo. La section Portier conduit à la mer, où la piste emprunte un tunnel et mène à la chicane près du port.
Ensuite, le virage à gauche du Bureau de Tabac, la section de la Piscine, puis le raide virage à droite à la Rascasse, suivi du virage Anthony Noghes, puis enfin la ligne des stands.