X-Men : Days of Future Past // De Bryan Singer. Avec Hugh Jackman, James McAvoy et Michael Fassbender.
Avec le retour de Bryan Singer derrière la caméra, forcément il y avait un certain niveau d’exigence. Bryan Singer se permet donc de plus ou moins détruire tout
ce qui s’est passé depuis sa version de la saga en oubliant notamment tout ce qui a pu se passer dans Wolverine second du nom. Malgré tout, étant donné que Simon Kinberg était
responsable du très mauvais X-Men l’affrontement final, j’avais un peu peur. Mais c’est à croire qu’il a réussi à nous faire oublier ses erreurs passées avec un film qui joue
avec le temps avec une fluidité déconcertante. En tout cas, ça fonctionne et l’on ne pouvait pas espérer mieux. En effet, X Men le commencement avait réécrit l’histoire de façon
assez intelligente et donnait un nouveau souffle à une saga qui avait déjà vu pas mal de choses sans pour autant renier les films précédents et tout oublier. Ce n’était donc pas un reboot mais
une nouvelle façon de voir l’histoire et le moins que l’on puisse dire c’est que cela m’avait vraiment donné envie de voir la suite qui se préparait. X-Men Days of Future Past
nous offre une nouvelle aventure X Men mélangeant anciens et nouveaux personnages dans un seul et même film. Je m’étais demandé comme ils allaient bien pouvoir faire en sorte que
cela reste cohérent et effectivement, c’est le cas.
Les X-Men envoient Wolverine dans le passé pour changer un événement historique majeur, qui pourrait impacter mondialement humains et mutants.
Bryan Singer maitrise son film du début à la fin, gérant les voyages dans le temps avec une fluidité orchestrée d’une main de maitre. Le film se permet toutes les folies, de
décapiter un stade à nous plonger au fond d’une guerre avec les Sentinelles. Tout cela permet avant tout de mettre en avant des personnages comme Mystique version Jennifer
Lawrence, toujours aussi convaincante dans le rôle, Wolverine incarné par un Hugh Jackman impassible mais non pas dénué de touches d’humour bienvenue ou
encore Michael Fassbender qui confirme ici qu’il a un rôle à la mesure de son manque d’expressions. Ce n’est pas une critique pour le coup mais un atout. Le grand spectacle est
là lui aussi. Bryan Singer montre au travers des scènes qui s’enchainent qu’il n’a pas volé son budget. Bien au contraire, il l’utilise de façon intelligente afin de nous coller
au fond de notre siège. Pas le temps de s’ennuyer donc durant les deux heures et dix minutes de spectacle. L’épisode est aussi sûrement le plus sombre de la saga, cherchant réellement à revenir
aux fondamentaux où tout le monde a du mal à vivre dans un monde qui a peur des mutants.
Le réalisateur de X-Men Days of Future Past avait la lourde tâche de faire revenir les anciens personnages sans pour autant oublier ceux que l’on avait pu voir dans Le
Commencement. En jouant la carte de la nostalgie, Bryan Singer parvient donc à nous faire revivre les précédents films (il y a même énormément de références). On aurait peut-être
pu apprécier que cela soit encore plus poussé, notamment sur les premiers volets de la saga (et notamment X-Men 2 qui est à mon humble avis l’un des meilleurs films de super
héros de tous les temps). Cependant, je ne peux m’empêcher de penser que finalement, Wolverine second du nom n’a servi à rien du tout. C’est dommage car il servait plutôt bien la
franchise sur certains aspects mais bon, tout n’est pas parfait. Par ailleurs, j’ai aussi beaucoup aimé le retour des anciens même si pour certains ce ne sont que des caméos (je pense par exemple
à Anna Paquin). Dans le registre des Marvel, X-Men Days of Future Past s’inscrit dans la lignée des très bons Captain America et accessoirement
du premier volet de cette nouvelle trilogie. N’oubliez pas de rester après le générique, une petite scène très important pour le prochain volet s’est glissée (je sais que les scènes
post-générique dans les Marvel sont légions mais je constate toujours que des gens quittent la salle avant de la voir… donc je préviens).
Note : 8/10. En bref, grand spectacle pour très solide film de super-héros.