Sous une ère,
Précédente
Mais triomphante,
La qualité première
Du patron,
Était de se montrer bon
Gestionnaire.
Fallait que l’usine prospère
Sinon
La carrière du patron
Tombait à l’eau
Le portail de la sortie
Etait grand’ ouvert. Pas de cadeau.
Pas même un merci.
C’était l’bon temps !
Aujourd’hui, le bon président
Se reconnaît
S’il sait licencier,
Délocaliser,
Enrichir ses actionnaires
Et devenir vite fait
Milliardaire.
Alors on l’honore,
On le décore.
Du reste, il s’en fiche,
Le big chief.
Aujourd’hui, un président
Incapable
Se défendra en disant :
-« C’est pas ma faute.
J’ai tout essayé, jusqu’au bout.
C’est la conjoncture qu’est pas favorable. »
Malgré tout.
Le big chief garde une bonne cote.
Il dort
Sur ses deux oreilles.
On lui paie
Des indemnités du tonnerre
En numéraire.
Il reçoit un parachute
Rempli d’or !
Plus douce sera sa chute.
En bon français prudent
Le président
A pris aussi
Le soin de planquer
Sur un compte secret
Son argent en Helvétie
Et puis dans trois
Mois,
Via la camarilla,
Il rebondira, l’infâme,
Sans aucun état d’âme.