Avec Le procès de Viviane Amsalem , Ronit et Shlomi Elkabetz, sélectionnés à la Quinzaine des réalisateurs cette année à Cannes, signent un film magistral; l’histoire du procès devant le tribunal rabbinique de Viviane (Ronit Elkabetz elle-même) opposée à son mari (Simon Abkarian) qui refuse de lui donner le guett après des années de séparation.
Ce huis clos lumineux, entièrement tourné dans la salle du tribunal, fait intervenir, telle une pièce de théâtre, les protagonistes de ce drame humain ; les trois rabbins, les avocats, et les témoins.
Les mois se succèdent, puis les années, le procès s’éternise comme un jour sans fin et l’affaire n’est toujours pas résolue à cause de l’absurdité d’une situation qui pourrait sortir de l’impasse si les hommes y mettaient du leur.
Mais l’intervention des témoins hauts en couleur censés défendre la partie adverse apporte parfois un peu de légèreté par leurs côtés burlesques.
C’est le combat de milliers de femmes à travers le monde, déclare Ronit Elkabetz à l’issue de la projection de son film, il est temps de dénoncer ça et de faire évoluer ses lois moyenâgeuses.
Après s’être illustrés dans Prendre femme et Les Sept Jours, ils signent un troisième film remarquable et subtil, malheureusement rattrapé par l’actualité de ces dernières semaines.
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