Oprah Master Class: Star Search et le Mickey Mouse Club
Publié le 21 mai 2014 par Yohanobody @yohanobody
Voici la traduction de la première partie de l'interview de Justin pour Oprah.
JT parle de son enfance, de Star Search et du Mickey Mouse Club.
Traduit par Marion et Ines
JT: Je ne sais pas ce que j’ai le droit de dire dans une émission d’Oprah mais… On m’appelait la tapette, le blanc qui se prend pour un noir, le p’tit blanc.
J’ai plus ou moins grandi sans jamais vraiment trouver ma place au sein d’un groupe de gens, pour commencer. Mais ça ne m’embêtait pas plus que ça car je me voyais différent, je ne me voyais pas comme quelqu’un qui rentre vraiment dans un moule.
Oprah: Chacun a une histoire. Et il y a quelque chose à retenir de chaque expérience.
Un homme: quand l’espoir est là, c’est comme si vous attiriez les bonnes choses vers vous.
Une femme: Nous avons tous cette petite voix au fond de nous…écoutez-là.
JT: Faites quelque chose de différent, faites quelque chose d’original, faites quelque chose de différent à chaque fois.
Une femme: Restez à l’affût de ce qui se passe dans votre monde.
Une autre femme: Soyez grandiose.
Oprah: Et nous faisons tous partie du même bateau…
Une homme: Vous devez vous regarder dans le miroir et aimer cette personne en face de vous, car c’est avec elle que vous allez devoir collaborer aujourd’hui.
Une femme: Nous ne sommes pas censés être parfaits, nous sommes censés être entiers.
Une autre femme: Quand vous apprenez…vous enseignez…
Oprah: Servez-vous de votre vie comme une leçon.
Oprah: Chanteur, acteur, l’artiste par excellence. Justin Timberlake est le gars qui fait que tout paraît facile. En grandissant à Memphis, la musique était partout autour de Justin. Il était évident pour sa maman, Lynn, qu’il avait un don.
Alors qu’il avait tout juste 11 ans, elle l’emmena un jour au centre commercial afin de passer une audition pour “Star Search”: vous vous souvenez de ce programme ? Même s’il ne gagna pas, sans aucun doute une star était née. Il fut choisi pour jouer dans le "MMC" le tout nouveau Club de Mickey, aux côtés de futures superstars comme Ryan Gosling, Britney Spears et Christina Aguilera. Puis, Justin s’est vu demandé d’intégrer un boy band flambant neuf ; le groupe était “N’Sync”, et avant qu’il n’ait atteint ses 18 ans, il était déjà l’une des plus grandes stars dans le monde.
Mais la musique n’a toujours été qu’une seule partie de ce qu’il faisait. Acteur accompli, il a déjà été à l’affiche d’une douzaine de films, et ses apparitions dans le Saturday Night Live sont quasiment légendaires. Il a un talent naturel. Mais comme dit Justin, ce don ne garantit pas le succès, ce qui compte c’est comment vous comptez travailler dur pour y arriver.
JT: Il y a cette interview que j’ai fait il n’y a pas très longtemps, et il (le journaliste) a commencé par dire “Tu me fatigues”, puis il me dit “Tu sais je suis censé te détester” et je lui ai répondu “oh non faudrait pas, ça avait plutôt bien commencé…et puis qu’est-ce que tu veux dire par là ?” Il me dit “eh bien tu sais c’est genre tu fais ça et tu donnes l’impression que c’est facile, et puis tu fais autre chose et tu donnes encore l’impression que c’est facile…”. Et je lui ai dit “euh attends ce dont tu parles est littéralement la chose la plus difficile que j’ai accomplie jusque maintenant”. Vous savez, faire en sorte que cela paraisse facile est ce qui est le plus difficile, toutes ces fois où je me regarde dans le miroir…chaque fois que vous avez cet instrument entre les mains, vos doigts s’engourdissent, vous avez des crampes dans les pieds, vous êtes épuisé…et c’est ce que je retiens de mes parents, vous savez, quand ils me disaient “si tu te donnes à plus de 100%, si tu te donnes à 115% disons, alors il y a de bonnes chances pour que tu y arrives” à savoir quelque part dans les années 90. Cela faisait sens pour moi. L’idée que quelque chose mérite que l’on ait, mérite que l’on y mette toute son âme, que l’on travaille dur, que l’on répète, que l’on continue à travailler lorsque l’on se retrouve seul, pour devenir à l’aise dans ce que l’on fait. De manière à ce que lorsque l’on se retrouve sur scène, on est prêt. Et après, vous pouvez littéralement faire abstraction de tout cela et simplement vivre le moment présent. Et faites quelque chose de différent, faites quelque chose d’original, faites quelque chose de différent à chaque fois. Parce que tout ce travail que vous avez fourni vous donne en retour cette raison d’être, cette raison d’être-là et, et vous êtes juste, vous y êtes.
Je n’ai commencé à trouver ma voix, en tant qu’individu, que lorsque j’ai commencé à chanter. Et jusqu’à mes 8 ans, eh bien je regardais mes pieds, je me promenais les yeux vers le sol. Ce n’est pas que, ce n’est pas que j’étais particulièrement timide, c’est juste que, eh bien, je suppose que je sentais que j’étais à part. Et donc je ne savais pas quoi dire. Grandir à Memphis (dans le Tennessee), était intéressant; car on connaît la ville pour sa musique, il s’agit d’un vrai creuset de cultures, vous savez, "la maison du blues", "le berceau du rock’n’roll"... Et du coup il y avait une vraie mixité de culture dans le domaine artistique, mais cette mixité de culture va de paire avec la mixité ethnique. Et pour moi, en grandissant, je n’étais pas vraiment comme les enfants noirs car j’étais blanc, tout simplement. Et je n’étais pas vraiment comme les enfants blancs car je, ben j’aimais ce qu'on appelait, vous savez, la "musique noire".
En grandissant là-bas, j’ai toujours senti que j’étais différent. Et ce n’est que lorsque j’ai commencé à chanter à la paroisse…où, c’est bien connu, c’est l’endroit parfait pour trouver le courage de chanter, parce que même si vous chantez mal, tout le monde dit « Amen » à la fin. Que vous ayez bien chanté ou non. On vient de chanter complètement faux mais… "Loué soit Dieu, Amen", à la fin. Et, c’est vraiment là-bas que j’ai trouvé le courage de, en quelque sorte, sortir de ma coquille, et j’en ai appris bien plus sur moi, en tant qu’individu, en étant sur scène qu’en communiquant simplement avec des gens de mon âge.
C'est drôle, je me rappelle avoir dit à ma mère : "eh bien, on doit aller à Disney World pour un week-end" Et ça a été, jusque là, l'aspect positif.
Nous étions dans le tram, sur le chemin du retour pour Memphis, juste ma mère et moi, et il y a eu un de ces flash qui dure 10-15 secondes entre deux publicités : "Auditions pour le Mickey Mouse Club de Disney Channel" Et c'était ça!
Ils disaient l'emplacement, où est-ce que l'audition allait se dérouler. Ma mère et moi, tous deux, fixions véritablement l'écran et nous nous sommes regardés du genre...
Nous nous sommes rendus à cet endroit lors de notre retour à la maison, car nous pensions que ça pouvait être sympa!
Ils te donnent un monologue à apprendre en 1 heure avant l'audition. Tu chantes une chanson et ils commencent à mettre de la musique et là, tu danses. J'ai dû faire tous les pas de Thriller que je maîtrisais. On m'a rappelé à la suite de cette audition pour aller à un casting à Orlando. C'est qui est assez drôle puisque j'y revenais - c'était là où Star Search était enregistré.
J'ai perdu la première fois à Star Search et si j'avais gagné ne serait-ce qu'une seule fois, je n'aurai jamais eu cette occasion.
J'ai appris énormément durant ce week-end! Sur comment était le monde du spectacle, et comment lorsqu'une porte se ferme, une fenêtre peut s'ouvrir. J'apprenais... J'avais de très bonnes leçons de vie sur ce que signifiaient le succès, la défaite et toutes ces choses...et cela avait vraiment de l'importance.
Ce qui est amusant concernant cette émission télé est qu'elle ne comportait seulement que 2 saisons. Le groupe d'enfants aujourd'hui connus comme "venant du Mickey Mouse Club", n'étaient présents que pour deux saisons, donc ça ne pouvait pas être très bénéfique. Mais c'était un apprentissage très précieux pour nous tous. Comment se comporter face à la camera, face à un public et ce qui fonctionne ou non. À cet âge vous ingurgiter tout ce que l'on vous dit de faire, peu importe ce que tu fais.
C'était beaucoup d'amusement, mais aussi beaucoup de travail. Ce que je veux dire c'est que tu apprends comment travailler et à quel point peut être difficile la comédie et le fait de monter une émission en une semaine.
C'est drôle car c'est très similaire à l'élaboration du Saturday Night Live, la différence étant que ses producteurs, et que Dieu les bénisse, travaillent avec 20 enfants, et non pas 20 adultes se comportant comme des enfants... 20 véritables enfants.
C'est pourquoi, je pense, que j'ai commencé à donner plus d'importance au développement de mon jeu d'acteur, et toutes ces différents cours sur comment devenir un acteur. Et j'avais les cours directement ! Ma classe était la scène, ma classe était le studio, elle se déroulait face à la caméra. C'était des moments vraiment précieux, mais quand l'émission se termina j'avais 12 ans et je suis retourné à Memphis... à l'école. Jouer au basket comme tous les autres enfants.
Mais tu n'es plus comme les autres, tu es l'un de ceux de l'émission de télé, et ils doivent penser que tu crois meilleur qu'eux.
Donc je suis devenu vraiment doué pour trouver ma place parmi tous les autres. Quand j'étais jeune, je cherchais à grandir avec tout les autres, je devais travailler dur pour me faire des amis car j'étais perçu comme différent .
Le plus précieux des conseils que j'ai reçu vient de ma mère. Elle m'a dit : "Je veux que tu saches que tu as un don! Personne d'entre nous ne sait d'où est-ce qu'il provient mais tu as un don, et ce don d'une certaine manière, va rendre ta vie pleine de défis, car il va mettre à l'épreuve ton caractère" Et me dit : "Cette chose que tu fais tellement bien, instinctivement et naturellement ne signifie pas que tu es meilleur que quiconque. tel point tu vas devoir travailler dur pour te rendre compte de cela."
La suite du reportage bientôt =)