Résistance // Mini-series. Episodes 1 et 2. Un / Deux.
TF1 tente la mini-série sur la résistance. Un sujet vu et revu au cinéma et à la télévision mais qui avait malgré tout toute mon attention. Notamment car TF1
semblait y croire et qu’ils donnaient l’impression d’avoir sorti le chéquier. Si de ce point de vue là c’est assez réussi, le scénario de Dan Franck (Les Hommes de
l’Ombre, Carlos) manque cruellement de passion et tombe bien trop rapidement dans les niaiseries du genre. C’est lassant de voir que la résistance doit forcément inspiré
des histoires insipides entre des personnages filiformes que l’on a l’impression de voir constamment dans ce genre de fictions. A vouloir copier les succès qu’elle peut voir ailleurs,
TF1 se rend ici les pieds dans les rails du train (Un Village Français) et tombe lamentablement. Pourtant, il y a de bonnes idées, notamment celle de traiter
l’aspect de la résistance du point de vue de ces jeunes. Le regard aurait pu être beaucoup plus acéré, notamment sur la critique du régime et les pratiques de cette époque. Mais il n’en est rien
dans ce monde de résistants bisounours. L’intention de cette série semble donc louable, rendre hommage à des jeunes résistants qui ont tenté tant bien que mal de faire vivre ce monde.
Paris, 1940. Révoltée par l'injustice de l'Occupation, Lili, dix-sept ans, rejoint un groupe de résistants pour combattre les Allemands et leurs collaborateurs français. Tandis que la lutte
clandestine s'étend à la France entière, les jeunes combattants multiplient les faits d'armes héroïques, en s'exposant à l'implacable répression de l'ennemi. Ils mettent en place des réseaux de
résistance qui ont conduit jusqu'à la libération de Paris, en août 1944...
En effet, quand on voit qu’ils peuvent passer une nuit à discuter dans les bras l’un de l’autre de tout et de rien dans une maison close, on sait pertinemment qu’il ne va rien se passer et en
plus de ça qu’ils passent plus de temps à s’amuser qu’autre chose. Alors qu’il y a des actions à mener. Par ailleurs, on retrouve aussi au milieu de tout ça Fanny Ardant. La
pauvre, elle cabotine comme ce n’est pas permis sous les traits de la comtesse ou encore Richard Berry qui, dans son apparition lors du premier épisode, fait vraiment grise mine.
Je n’ai rien contre les séries qui prennent leur temps mais il y a entre prendre son temps et ne pas savoir maitriser sa mécanique et/ou son rythme. Pour le coup, Résistance ne
maitrise rien du tout. Le seul grand atout de cette série est d’avoir su mettre les moyens dans la reconstitution historique. C’était terriblement beau (les costumes, les décors) mais
terriblement chiant (passez moi le mot mais c’est malheureusement vrai et retranscrit à merveille mon avis). Par ailleurs, pour le lyonnais que je suis, quelle bonne chose que de voir qu’ils ont
tourné des scènes dans notre si jolie ville, surtout quand on sait que Jean Moulin avait été envoyé à Lyon par Charles de Gaulle pour unifier les mouvements de
la Résistance.
Note : 3/10. En bref, outre la beauté des décors et des costumes de cette série, le tout est malheureusement très ennuyeux.