Une ville magnifique, au charme fou, que j'ai eu le bonheur de visiter et que je rêve de revoir !
Prague est la capitale et la plus grande ville de la République tchèque. Elle est aussi la capitale de la région historique de Bohême. Elle est traversée par la Vltava.
Prague est située en plein cœur de l'Europe centrale. Elle fut par le passé capitale du Royaume de Bohême, du Saint-Empire romain germanique et de la Tchécoslovaquie. La ville aux mille tours et mille clochers a miraculeusement échappé aux destructions de la Seconde Guerre mondiale et offre une architecture mêlant les styles préroman, roman, gothique, baroque, rococo, Art nouveau et cubiste.
Toponymie Si en tchèque moderne, práh signifie « seuil », le nom est issu d'une vieille racine slave, praga, qui veut dire « gué ». Cette étymologie relie le nom de la ville au fait qu'elle se trouve au seuil de l'Europe antique, aux marges des mondes slave et germain. Certains, fascinés par le caractère magique de la ville, affirment qu'elle est le seuil, la porte d'accès, vers d'autres mondes ou d'autres dimensions... HistoireLa région de Prague est peuplée dès le paléolithique. Comme le reste de la Bohême, Prague est tout d'abord habitée par les Boïens, un peuple celte qui arrive ici aux environs de l'an -200 et qui occupe un campement au sud de la ville actuelle. La Bohême tient son nom de ce peuple. Ils sont supplantés dans la région par les Marcomans, une tribu germanique, puis les Avars les remplacent avant de partir vers l'ouest sous la pression des Slaves qui s'y installent au VIe siècle. Selon la légende, la ville est fondée par la princesse Libuše et son mari Přemysl, également fondateurs (mythiques) de la dynastie des Přemyslides. Que la légende soit vraie ou fausse, des fouilles archéologiques attestent de la présence humaine au IXe siècle sur les hauteurs de Vyšehrad, sur la rive droite de la Vltava, et celles du futur Château de Prague sur la rive gauche.
La première trace écrite mentionnant Prague date de 965. Elle est le fait d'un marchand juif d'Andalousie, Ibrahim ibn Ya'qub. La ville devient évêché en 973. Elle se développe autour de son noyau historique de Týn et est peuplée de Tchèques (peuple slave) et d'une communauté juive dans ce qui deviendra Josefov.
La ville connaît son apogée avec le roi de Bohême et futur empereur germanique Charles IV qui fait édifier le pont Charles (1357), la cathédrale Saint-Guy de Prague (1344), fonde en 1348 l'université Charles, et étend la ville à l'est et au sud pour créer la Nouvelle Ville (1347) qui double la superficie de la citéé. En 1355, Charles IV fait de Prague la capitale du Saint-Empire romain germanique. En 1378, dernière année du règne de Charles IV, Prague compte 40.000 habitants, ce qui en fait la troisième ville la plus peuplée d'Europe.
Prague est alors un centre culturel et religieux de première importance, où naissent les premiers balbutiements de la Réforme avec Jan Hus qui prêche en tchèque contre les abus de la hiérarchie catholique, en particulier contre le trafic des indulgences. Sa mort, en 1415, sur le bûcher, met le feu aux poudres en Bohême et marque le début des croisades contre les hussites (partisans de Hus) qui mettent un terme à cette expansion urbaine. En 1419, les hussites prennent le contrôle de la ville, l'empereur Sigismond envoie une armée pour reprendre possession de la ville mais celle-ci est défaite. Ce n'est qu'à la bataille de Lipany, en 1434, que les Praguois seront mis en déroute. Toujours insoumise, la diète de Bohême, réunie dans l'hôtel de ville de la Vieille-Ville, élit pour roi Georges de Poděbrady le 27 février 1458. Préférant un souverain slave plutôt qu'un Habsbourg, la diète élit Vladislas Jagellon en remplacement de ce Georges...
Mais la fille de Vladislav IV, Anne Jagellon épouse Ferdinand d'Autriche, et la ville repasse sous domination habsbourgeoise. Prague balance alors entre mouvements sporadiques de révolte et de soumission, le plus souvent imposée. Les privilèges municipaux, son influence politique et son indépendance vont en diminuant tout au long de la période. De 1583 à 1612, sous le règne de Rodolphe II du Saint-Empire, elle est de nouveau capitale impériale et connait une ère de prospérité culturelle jusqu'à la guerre de Trente Ans (1618-1648, Europe).
La défaite des armées tchèques et protestantes à la bataille de la Montagne Blanche en novembre 1620 et la décapitation, place de la Vieille-Ville (marquée encore aujourd'hui de 27 croix blanches sur le sol, en commémoration de l'évènement), des vingt-sept meneurs de la révolte marquent, pour longtemps, la fin des espoirs d'indépendance des États de Bohême. Au niveau religieux, la Contre-Réforme bat alors son plein, les Tchèques protestants sont contraints de se convertir ou de s'exiler. Au niveau politique, en 1627, Ferdinand II impose la Nouvelle Charte des États de Bohême qui impose la germanisation de l'enseignement et de l'administration. En 1648, la rive gauche de la ville est envahie et pillée par les armées protestantes suédoises peu avant que les traités de Westphalie ne mettent fin aux hostilités qui ont mis l'Europe centrale à feu et à sang. S'ensuit un siècle de paix, qui voit la ville s'embellir avec l'édification de chefs-d'œuvre baroques comme l'église Saint-Nicolas de Malá Strana, les palais Kinský et Šternberk, l'archevêché de Prague et l'achèvement baroque du château de Prague. En 1741, la guerre de Succession d'Autriche voit l'arrivée des troupes de Frédéric II de Prusse, alliées à l'armée française du Maréchal de Belle-Isle qui mettent le siège et prennent la ville. Peu après, lors de la guerre de Sept Ans, la bataille de Prague, le 6 mai 1757 marque la victoire des Prussiens sur les Autrichiens et les Russes mais, malgré leur victoire, les Prussiens ne peuvent s'emparer de Prague. Le 12 février 1784 est une date importante dans l'histoire de Prague : elle naît alors officiellement de la fusion des quatre villes originelles que sont
- Hradčany, le quartier « noble » autour du Château de Prague
- Malá Strana, le « Petit-Côté » sis entre Hradčany et la Vltava
- la Vieille Ville
- la Nouvelle Ville, créée en 1348
La « métropole royale de Prague » est la seconde ville de l'Empire avec soixante-seize-mille habitants.
En 1848, toute l'Europe démocratique se soulève contre ses monarques et Prague est l'un des centres les plus radicaux en la matière. Cependant, le prince de Windisch-Graetz entre dans la ville le 27 juin 1848, et dissout dans le sang la Diète tchèque. Prague, où se côtoient toujours et s'affrontent souvent Tchèques, Allemands et Juifs, devient un véritable « bouillon de culture ». La rivalité entre les communautés marque l'architecture de la ville : au Théâtre national tchèque (projeté dès 1844, achevé en 1881) fait pendant le Neuer Deutscher Theater (1883-1888); la galerie nationale à Prague abrite, depuis 1796, les collections de la noblesse (pro-allemande) de Bohême ; qu'à cela ne tienne, les Tchèques fondent en 1818 leur musée patriotique de Bohême. Les fortifications du Moyen Âge sont progressivement abattues pour faire place à une ville en pleine croissance (elle atteint le demi-million d'habitants à la fin du siècle). Les Tchèques prennent peu à peu le pouvoir et leur revanche : ils ont la majorité du premier conseil municipal en 1861. En 1884, la municipalité met en place un plan de régulation de la Vltava et entreprend, en parallèle, l'assainissement du quartier de Josefov, peu ou prou rasé et reconstruit selon des critères hygiénistes avec rues larges, tout-à-l'égout, gaz, etc., en copiant les idées de Haussmann. Quelques années plus tard, elle se dote du tramway.Avec l'indépendance de la Tchécoslovaquie, proclamée le 28 octobre 1918, Prague redevient capitale et nombre de rues sont rebaptisées. La ville est modernisée et étendue. Elle connait un développement urbain sans précédent. En 1938, Prague compte un million d'habitants. Le cubisme connaît une vogue toute particulière.
Immédiatement après la prise de pouvoir de Hitler, Prague devient un lieu d'exil de nombreux allemands, du fait de sa proximité géographique avec Berlin, du siège du parti social-démocrate allemand exilé, la SoPaDe et parce qu'on parlait allemand. C'est ici que le SoPaDe a publié son Manifeste de Prague qui incitait au soulèvement contre Hitler en janvier 1934. Peu avant la Seconde Guerre mondiale, Prague accueille les réfugiés tchèques expulsés des Sudètes rattachés au Troisième Reich suite aux accords de Munich. Le 15 mars 1939, la Bohême-Moravie est conquise dans son intégralité et Adolf Hitler parade au Château de Prague. Les universités et grandes écoles sont fermées et les manifestations estudiantines réprimées dans le sang. Prague perd une part importante de sa population. Exilés, suicidés ou déportés, la communauté juive de Prague est décimée.
Le 5 mai 1945, éclate une insurrection qui mènera à la Libération de la ville par une Résistance largement improvisée autour d'un Conseil national tchèque, qui prend la tête de l'insurrection. Le 8 mai, les troupes allemandes capitulent et, selon des accords préalables, l'Armée rouge libère Prague le 9 mai 1945 lors de l'offensive de Prague.
Peu après la Seconde Guerre mondiale, le Parti communiste tchécoslovaque monte en puissance. Les élections de 1946 et de 1948 donnent la majorité aux communistes à Prague, qui s'emparent totalement du pouvoir en février 1948, avec le Coup de Prague. La décennie des années soixante est surtout marquée par un programme de construction massif dans les banlieues. En 1968, le Printemps de Prague marque la ville de façon éphémère, il est écrasé en août par 400.000 soldats et 6300 tanks des armées du Pacte de Varsovie. Les Praguois improvisent une résistance et des combats ont lieu. Le XIVe congrès du PCT marque la fin des hostilités, du Printemps de Prague et le début de la normalisation en Tchécoslovaquie. En 1969, Prague devient la capitale de la République socialiste tchèque, l'une des deux républiques de la République socialiste tchécoslovaque qui se transforme en une fédération sans que son nom, cependant, ne soit changé. Mais ces années sombres au niveau politique et stagnantes au niveau économique n'empêchent pas la ville de continuer sa croissance.
La Révolution de velours, en 1990, marque pour Prague comme pour le reste du pays une seconde Libération : la toute-puissance du parti unique et de sa police politique s'effondrent, les libertés démocratiques sont rétablies, les symboles de la dictature sont supprimés et les noms de certaines rues, places ou stations du métro sont « démocratisés ». Vers la fin des années 1990, les banlieues voient l'éclosion des premiers centres commerciaux sur le modèle de ceux de l'ouest. En 2000, Prague est nommée capitale européenne de la culture. A voir Malá Strana (« Petit Côté » en tchèque) est un splendide quartier baroque, entièrement reconstruit au début du XVIIe siècle à la suite de grands incendies. Situé sur une pente qui monte vers le château royal et impérial, c'est le quartier de la grande noblesse impériale qui a fait bâtir de merveilleux hôtels particuliers dans un style baroque typique du début du XVIIe siècle. Ceux-ci ont été acquis pour la plupart par des ambassades étrangères. Mala Strana possède aussi de très nombreuses églises baroques dans un style éclatant. Véritable clou de la visite de Prague, le pont Charles relie Staré Město, la Vieille Ville bourgeoise, au Malá Strana de l'aristocratie et au quartier du Château. Il a longtemps été l'ouvrage civil gothique le plus important d'Europe. Hradčany désigne le quartier du château de Prague. Situé sur la rive gauche de la Vltava, il domine la ville basse par la structure complexe du château impérial des Habsbourg et celui des rois de Bohême, ainsi que le clocher de la cathédrale Saint Guy. Ce quartier est composé d'innombrables palais de grands seigneurs, de couvents, de monastères, de maisons datant de la renaissance, de parcs et de jardins.La Vieille-Ville est un des quartiers les plus attachants de Prague, caractéristique de son amoncellement harmonieux de tous les styles architecturaux de l'Europe. Son clou est la vieille place, son hôtel de ville, l'horloge astronomique de Prague, ses multiples maisons à thèmes hermétiques, ses palais baroques et néo-baroques, et la fameuse maison cubiste À la Vierge Noire.
Le ghetto de Prague (appelé depuis sa rénovation à la fin du XIXe siècle, "Josefov") est situé en bordure de la Vltava et de la vieille ville. Longtemps il fut clôturé du fait de l'interdiction faite aux Juifs de s'établir dans d'autres quartiers de la ville. Le nom actuel "Josefov" a été donné en l'honneur de l'empereur Joseph II, le frère de Marie-Antoinette, souverain des lumières, qui a contribué à accorder des droits civiques aux Juifs de Bohême. Entre 1597 et 1609, Juda Loew ben Bezalel est rabbin de cette florissante communauté. Il est, aujourd'hui encore, considéré comme l'un des plus grands docteurs de la loi de Moïse. Il est enterré dans le pittoresque cimetière juif ; sa tombe est devenue un lieu de pèlerinage. Au prétexte de « collaboration avec les armées prussiennes » de Frédéric II de Prusse, les Juifs de Prague sont expulsés en 1745 par leur souveraine, Marie-Thérèse, puis autorisés à revenir en 1748 alors que les hostilités de la guerre de Succession d'Autriche ont pris fin. Les portes du ghetto (autant protectrices que ségrégationnistes) sont abattues en 1848, moment où, dans un cadre intégrationniste, les Juifs de Prague perdent leurs privilèges d'autonomie. Le ghetto, à l'exception de quelques monuments-phares, est intégralement détruit à la fin du XIXe siècle : la municipalité met en place un plan d'assainissement du quartier, rasé et reconstruit selon des critères hygiénistes. La plupart des Juifs de Prague avaient alors commencé à s'installer en dehors du ghetto dès les réformes de l'empereur Joseph. Dès lors, bordé par des avenues chics, comme l'avenue de Paris, ce quartier voit construire parmi les immeubles les plus élégants en style art nouveau de Prague. Cet autre âge d'or, s'achève de façon tragique à partir de l'entrée des nazis à Prague en 1939. La quasi totalité de la communauté juive de Prague et de Bohême sera massacrée dans le camp de Terezin. Après la guerre, le régime communiste s'achemine peu à peu vers la création d'un musée juif national qui gère actuellement l'ensemble des synagogues et lieux de mémoires juives de ce quartier.
Contrairement à son nom, la "ville nouvelle", est un quartier très ancien de Prague, créé par une charte de Charles IV. C'est là que sont donc situés des monuments les plus anciens de Prague, comme le couvent "slavon", la place Charles, le couvent franciscain etc, l'hôtel de ville de la ville nouvelle. Mais c'est aussi un quartier avec de nombreux édifices baroques civils et religieux. À partir du XIXe siècle, ce quartier devient le quartier du nationalisme tchèque, avec la place Wenceslas, l'avenue nationale, et le théâtre national. De nombreux bâtiments art nouveau ornent ce quartier par la suite.
Vyšehrad. Ce vocable signifie littéralement en tchèque "le château d'en haut". Ce fut le lieu du premier château de Prague au temps des Ducs de Bohême. C'est là aussi que l'on trouve le premier édifice religieux en style roman. C'est un lieu romantique transformé tour à tour en caserne sous Marie Thérèse, puis en lieu de mémoire nationaliste au XIXe siècle.
Visitée en 2008
D'après WikipédiA
Cet article a été programmé car je suis absente jusqu'au 25 mai. Je répondrai à vos messages dès mon retour.