Enki Bilal, l’audacieux, signe avec ce one-shot un nouveau coup de poing bédéistique. Philosophe, il pense les conséquences d’un réchauffement climatique dont nous sommes les responsables, dont nous serons les principaux meurtris. Meurtrier, il fait vivre une société humaine dans sa plus grande perversion, fait apparaître l’Homme dans sa pire cruauté, dans sa pire animalité. Poète, il théorise des penseurs, des génies de leur temps, des âmes harassées, assoiffées, épuisées, saignées, qui malgré tout s’accrochent à leurs espoirs. Visionnaire, il brosse le portrait d’une société qui se meurt dans sa décadence, mais qui s’en extirpe parce qu’elle en a conscience. Homme, il peint chaque défaut, chaque écueil, chaque doute, avec une sensibilité de celui qui observe, qui sait mais qui se tait, qui ne commente jamais, et qui savoure la beauté des silences. Le silence n’est pas mort. Le trait est fort, nerveux, torturé, reflet des élucubrations douloureuses de l’auteur. Les couleurs se résument à un bleu qui oscille entre la chaleur de la peau usée, au glacé d’un ciel meurtrier et à un rouge chaud de sang gelé. On ne peut pas forcément comprendre, saisir un scénario. Celui qui s’y emploie a tort et ne sait pas lire Bilal. La force de l’œuvre, c’est encore de transmettre un message par le biais de la retranscription la plus honnête et la plus fidèle de l’existence de ses personnages. La vie ne s’explique pas, son désastre s’analyse. Soakette
Enki Bilal, l’audacieux, signe avec ce one-shot un nouveau coup de poing bédéistique. Philosophe, il pense les conséquences d’un réchauffement climatique dont nous sommes les responsables, dont nous serons les principaux meurtris. Meurtrier, il fait vivre une société humaine dans sa plus grande perversion, fait apparaître l’Homme dans sa pire cruauté, dans sa pire animalité. Poète, il théorise des penseurs, des génies de leur temps, des âmes harassées, assoiffées, épuisées, saignées, qui malgré tout s’accrochent à leurs espoirs. Visionnaire, il brosse le portrait d’une société qui se meurt dans sa décadence, mais qui s’en extirpe parce qu’elle en a conscience. Homme, il peint chaque défaut, chaque écueil, chaque doute, avec une sensibilité de celui qui observe, qui sait mais qui se tait, qui ne commente jamais, et qui savoure la beauté des silences. Le silence n’est pas mort. Le trait est fort, nerveux, torturé, reflet des élucubrations douloureuses de l’auteur. Les couleurs se résument à un bleu qui oscille entre la chaleur de la peau usée, au glacé d’un ciel meurtrier et à un rouge chaud de sang gelé. On ne peut pas forcément comprendre, saisir un scénario. Celui qui s’y emploie a tort et ne sait pas lire Bilal. La force de l’œuvre, c’est encore de transmettre un message par le biais de la retranscription la plus honnête et la plus fidèle de l’existence de ses personnages. La vie ne s’explique pas, son désastre s’analyse. Soakette