The Greenwasher a 5 ans, l’occasion de regarder en arrière sur ces années de veille, de notes, d’échanges sur le fond et sur la forme à propos de la publicité peinte en vert. Cet espace est ouvert aux commentaires, qui continuent parfois en discussions animées irl et alimentent une réflexion assez saine sur notre société de l’abondance. J’ai fait cet espace mien et l’ai agrémenté d’une touche collage et moodboards qui correspond à la façon dont je vois – très personnellement – certaines publicités ou thèmes dits écolos.
Pour souffler ces cinq bougies, je voudrais partir d’un mot qui me trotte dans la tête depuis plusieurs semaines, depuis une note d’Antigone XXI : parfait. Dérivé du latin perfectus et perficere (parfaire), le mot inspire l’absolu, la pensée ou l’action complète et totale. Il est associé à un sens aigu du détail et une recherche intense de cohérence. Plutôt que de pousser à aller vers le mieux, ce mot peut freiner – pas facile de voir ses gestes limités, ses idées réduites dans le temps et dans l’espace. Pourtant, comme l’a souligné joliment Antigone XXI, nul besoin d’être parfait pour être engagé.
Du point de vue des messages publicitaires j’ai l’impression que l’on a fait un pas en avant et deux en arrière. Un peu comme si on prenait les mêmes et on recommençait – mais j’y reviendrai. Personne n’est parfait, ou à l’impossible nul n’est tenu, dit le dicton. Soit, mais je vois beaucoup de personnes qui bougent autour de moi, qui donnent envie de mettre un peu plus de sens, de solidarité et de convivialité dans leurs actions. Chez Ecolo-Info, petite communauté où les idées vertes prennent corps. A Grenoble où je vis, le vert est la nouvelle couleur politique. Sur ce chemin de perfection et d’amélioration, je crois qu’il y a beaucoup à apprendre (faire ce que l’on peut, faire ce que l’on peut) – un formidable défi individuel et citoyen.