En poursuivant des finalités de service, l’ESS prouve que l’économie peut poursuivre d’autres objectifs que la seule recherche du profit et qu’il existe d’autres règles que celles du marché pour produire et distribuer les biens et services. En définissant pour la première fois les limites du secteur composé d’associations, de mutuelles et d’entreprises commerciales, le législateur vient conforter l’expression d’un pluralisme au sein même de l’économie, dans un monde qui tend à uniformiser les manières de vivre, de consommer, de produire.C’est aussi une façon de contester l’hégémonie de la finance de marché et de ses travers, plus durable qu’une marche effectuée sous l’œil des caméras.
Les chiffres du baromètre de la finance solidaire 2013 s’inscrivent dans la ligne des années antérieures, avec un encours d’épargne qui dépasse 6 milliards d’euros (+ 28 %).Malgré de faibles taux d’intérêt et la stagnation du pouvoir d’achat, les épargnants solidaires sont restés fidèles et motivés en 2013. Les indicateurs d’impact, dont le périmètre a été précisé, restentégalement bien orientés : le financement solidaire présente des impacts significatifs pour ses bénéficiaires, en particulier en matière d’emplois en France et dans les pays en développement où la microfinance solidaire soutient de très nombreuses petites entreprises.L’intérêt des souscripteurs pour l’épargne de partage est un autre signe de la vitalité des valeurs de solidaritédans la société française.Finansol ne saurait toutefois se contenter de ce succès car le chemin reste long à parcourir pour que l’épargne solidaire des ménages atteigne 1 % de leur épargne financière.Il est donc essentiel que les pouvoirs publics, en accompagnement du vote du projet de loi sur l’économie sociale et solidaire,adoptent des mesures incitatives pour que de nouveaux produits d’épargne solidaire voient le jour et s’imposent.Il s’agit en particulier de promouvoir de manière volontariste l’assurance-vie solidaire et des livrets d’épargne réglementée solidaires. Le nouveau gouvernement est très attendu sur ce point." ...Source : Editorial Frédéric TIBERGHIEN, Président de Finansol - Dominique GREINER, Rédacteur en chef à La Croix
CE QUE L'ON PEUT RETENIR
LA FINANCE SOLIDAIRE EN 2013
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3 POSSIBILITÉS DE DEVENIR ÉPARGNANT SOLIDAIRE
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Le Comité du label contrôle aussi le niveau de l’épargne dévolue au projet solidaire (au moins 5 % pour les
OPCVM, organismes de placement collectif, au moins b10 % pour les autres produits). Il atteste également
l’engagement de l’intermédiaire financier à donner une bonne information fiable et garantit que le niveau des frais facturés à l’épargnant reste « raisonnable ..
Autre réussite du label – mais qui fait l’objet de discussions –, sa capacité à regrouper sous une même appellation des produits d’épargne très divers : parts de capital de petites entreprises solidaires, livrets de grandes banques ou de mutuelles d’assurance, fonds d’épargne salariale. Ainsi, quelle que soit la démarche dans laquelle s’inscrit l’épargnant solidaire, quels que soient sa motivation et son degré d’engagement, il retrouve un même label unanimement reconnu. Ce qui devrait lui permettre de passer d’un produit à l’autre plus facilement. Mais, s’il constitue e ffectivement un bon repère pour ceux qui le connaissent, le label pâtit encore d’une faible notoriété auprès du grand public.
Autre point de vigilance, dans un contexte de prolifération de labels en tous genres, il ne faudrait pas que celui de Finansol finisse par perdre en crédibilité, alors que le nombre de produits agréés a doublé ces quatre dernières années. L’objectif a ffché par l’association, atteindre 1 % de l’épargne financière des ménages , est à ce prix...Source : Finansol
EN SAVOIR PLUS : http://www.finansol.org/Les Épargnants Solidaires