Pour ceux qui ne se souviennent plus de ce morceaux envoutant et planant, laissez moi vous injecter une petite piqure de rappel :
Pour résumer la carrière de cet artiste qui est considéré par beaucoup comme l'une des plus belles promesses du folk rock américain, sachez que Robert Francis est né le 25 septembre 1987 à Los Angeles dans une famille de musiciens (un père américain pianiste et une mère chanteuse mexicaine.
Multi instrumentiste et chanteur doté d'un timbre baryton aux accents dylaniens, il interprète ses propres chansons à la guitare ou au piano sur son premier album One By One paru en août 2007. Âgé de tout juste 20 ans, les comparaisons à Bruce Springsteen ou Townes Van Zandt sont flatteuses et l'avenir lui appartient alors.
Signé sur Atlantic, il enregistre son deuxième opus deux ans après " Before Nightfall" qui contient son fameux Junebug, avec le succès que l'on sait.
En juin 2012, le troisième album Stranger n The First Place conçu sur les collines californiennes avec le producteur Martin Pradler décoivent un peu ses fans, avant de revenir le 14 avril 2014 avec ce 4e opus, Heaven qu'il chante désormais avec un groupe de musiciens à ses côtés, The Night Tide.
Du haut de ses 26 ans, Robert Francis est de retour avec un regard neuf sur la musique et une nouvelle formation baptisée The Night Tide.
Cet accompagnement lui permet de mettre en avant la guitare, qui est évidemment son instrument de prédilection, en variant ici son utiisation, soit de manière très présente, à la manière des meilleurs bluesman , avec parfois un peu de contry en toile de fond (See you around », "Blue",) soit de façon plus intime et épurée (I’ve been meaning to call; Waisted on you » ).
Le premier single extrait de cet album, l'envoutant et rythmé "Love is a chemical" combine intelligement ces deux courants musicaux.
Ce qui est sur c'est que Robert Francis reste fidèle à sa signature vocale reconnaissable entre mille et mélange les genres musicaux pour délivrer une palette d'émotions riches et variées. La voix de Robert susurre dans notre oreille, et mon coeur de midinette enfoui plus ou moins profondément surgit vite pour me faire fondre avec ces morceaux doux, un peu mélancolique mais jamais plombants, à travers un album qui permet d'entendre la sensibilité de l'artiste sans tomber dans la mièvrerie.
Une belle illustration de ce que j'avance avec ce très beau "Pain" que je vous livre dans une version enregistrée lors d'une émission de TV américaine.
PainBref, ce 4ème album de Robert Francis « Heaven » est une belle balade de 10 titres, à la fois fiévreuse et apaisée qui virevolte à travers les genres, tout en étant très personnel, qui prouve que Robert Francis sait écrire et composer avec ses tripes et son cœur.