L’UMP est-elle complètement pourrie ?

Publié le 20 mai 2014 par Mister Gdec

C’est un lieu commun que de dire que les affaires, à l’UMP, se succèdent à un tel rythme qu’on en perd le latin qu’on n’a d’ailleurs jamais appris. La droite en est malheureusement coutumière, des diamants de Bokassa aux votes truqués de Tibéri ou aux achats de voix de Dassault en passant par l’affaire de financement illégal du RPR, des emplois fictifs de la mairie de Paris du temps de Chirac, ou de ceux du RPR qui avait conduit à la condamnation d’Alain Juppé, jusqu’aux plus récents démêlés judiciaires de l’UMP qui semblaient avoir atteint leur apogée sous le règne sarkozyste dont les rebondissements défraient encore la chronique, on ne pourra pas dire que la droite dite classique nous ait épargné notre lot de dégoût quotidien.

 Pourtant, à droite, où l’on entretient encore plus volontiers et visiblement qu’à gauche des rapports très particuliers avec l’argent, on ne semble toujours pas avoir compris à quel point le dégoût de la politique est nourri par de tels agissements. Et après on fait mine de s’émouvoir d’une telle abstention massive, ou que le FN prospère ? Faut pas s’étonner quand on voit à quel point on y est incapable de stopper une logique qui la perd, au profit d’extrémismes condamnables.

 Dernier exemple en date : La justice enquête sur de possibles détournements de fonds opérés au profit de plusieurs sénateurs UMP. Les soupçons portent sur près de 400 000 € ponctionnés dans les caisses du Sénat.

400 000 euros qui se retrouvent d’ailleurs réduits d’un 0 pour atteindre la modeste somme de 40 000 euros dans l’article du Monde consacré à ce sujet, qui se contente pourtant de reprendre une dépêche AFP.

 

source

  Et moi qui croyait Le Monde beaucoup plus sérieux que le Parisien… je suis déçu déçu déçu…

Post-scriptum : si l’on ajoute à cela la proposition ignominieuse d’Henri Guaino, qui décidément ne doute de rien, qui demande à l’Assemblée Nationale d’interrompre les poursuites judiciaires entamées contre lui pour outrage à magistrat, voilà qui clôt le tableau de l’amoralité et de la toute puissance d’une certaine caste politique qui se croit au dessus des lois.