Magazine Cinéma

L'auberge rouge - 7/10

Par Aelezig

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Un film de Claude Autant-Lara (1951 - France) avec Fernandel, François Rosay, Julien Carette, Marie-Claire Olivia, Lud Germain - en N.B.

Drôle et même impertinent sur la fin !

L'histoire : XIXe. Une petite auberge perdue au fin fond de l'Ardèche. Les voyageurs ne repartent jamais : les propriétaires, Pierre et Marie Martin, les tuent et les dépouillent de leurs argent, trésors, bijoux, afin de se constituer une petite retraite. Isolés comme ils sont, qui viendrait chercher là le corps d'un disparu dont on ne connaissait pas l'itinéraire... Une diligence arrive et de nouveaux clients se présentent. Une bonne aubaine ! Mais un moine surgit en même temps, épuisé par sa route. Or, la patronne a de la religion : elle ne tue pas les hommes d'église, au grand désespoir de son mari qui le voit faire la quête et ramasser le pécule qu'il comptait tirer des clients ! Pire... Madame Martin décide de se confesser ! Le bon père est horrifié, mais comment sauver ses camarades d'une mort programmée alors qu'il doit préserver le secret de la confession ? La nuit sera agitée... 

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Mon avis : Ah c'est autre chose que le remake de Gérard en 2007 ! Des personnages hauts-en-couleur, interprétés par des comédiens exemplaires, des dialogues et des répliques percutants et un Fernandel à fond les ballons, dans le rôle d'un moine assez "nature" ! La scène de la confession est irrésistible !

La fin est très inattendue : un twist final des plus modernes, politiquement (ou religieusement) incorrect, la cerise sur le gâteau ! D'ailleurs le film, dans son ensemble, s'est attiré les foudres de l'Eglise à l'époque pour son ironie sur la religion et le clergé. 

La complainte du voyageur, belle chanson aux accents médiévaux, est chantée par Yves Montand.

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Bien entendu, comme pour tous les vieux films, il faut passer outre le côté kitsch des décors et le jeu théâtral des acteurs. Mais quand on se met dans le contexte de l'époque, c'est un régal !

L'histoire est vraie, ou en partie. Les deux aubergistes ont été condamnés et décapités, d'abord accusés du meurtre de 53 personnes. Finalement, un seul crime sera retenu, vu la quasi absence de preuves : le témoignage d'un vagabond, des rumeurs... Aujourd'hui, beaucoup d'historiens s'accordent à dire qu'ils étaient innocents... L'auberge de Peyrebeille existe toujours. Elle a été transformé en musée et un nouveau restaurant s'y est accolé.

Cet article a été programmé car je suis absente jusqu'au 25 mai. Je répondrai à vos commentaire dès mon retour.


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