J'ai déjà parlé ici de la Gagaouzie turcophone fortement russifiée (les confettis jaunes sur la carte). En février dernier, les gagaouzes ont voté pour une intégration dans l'Union douanière avec la... Russie.
J'y reviens suite à un article de Courrier International qui nous apprend que comme le reste de la Moldavie, la Gagaouzie est productrice de vin...
L’ancien maire, Dmitri Stamat, confirme que Tomaï, bourgade fière de son exploitation vinicole, Tomaï-Vinex, qui emploie quelque 120 villageois, se vide un petit peu plus chaque jour. Il ajoute qu’il vaudrait mieux que le village disparaisse, surtout si le pays se rapproche de l’Union européenne. “Il y a quelques années, il y avait environ 1 400 enfants, il en reste 372 aujourd’hui. Et plus qu’une seule crèche. L’école aussi est vide. Il n’y a plus de jeunes, ils partent tous. Les femmes travaillent en Turquie, les hommes à Moscou.”
J'avoue que je ne comprends pas très bien pourquoi ils sont si hostiles à une entrée dans l'Europe alors qu'ils sont voisins des ukrainiens de l'ouest, ceux de la place Maïdan, qui eux semblent être très favorables à l'UE. Récemment, une délégation de la Fédération de Russie a promis d’accorder 300 bourses d’études aux enfants de Gagaouzie. Les gagaouzes sont inquiets d'une possible flambée du gaz russe en cas d'adhésion de la Moldavie en Europe...
Par ailleurs, je n'arrive pas à trouver de vin moldave en France. En fait, c'est peut-être l'explication. S'ils arrivaient à écouler leur production à l'ouest au lieu de vendre à bas prix en Russie ou au Kazakhstan, ils seraient peut-être plus enclins à nous trouver sympathiques. D'autant que ces dernières années les russes refusent leur vin au prétexte qu'il contiendrait des pesticides. Affirmation sans preuve pour punir les sympathie moldaves pour l'UE.
Bref, il faudrait aller faire un tour à Comrat et pousser jusqu'à Chisinau et Tiraspol et surtout goûter leur vin pour se rendre compte.