Après le succès de « X-Men : le commencement » de Matthew Vaughn, un deux opus réunissant les acteurs de la jeune et ancienne génération est mis en place et intitulé « X-Men : Days of Future Past ». Bryan Singer se retrouve à la réalisation, onze après avoir signé « X-Men 2 ». Tous les acteurs des différents longs-métrages répondent présent à l’appel, tandis que des nouveaux personnages font leurs entrées également. « X-Men : Days of Future Past » sort dans nos salles le 21 mai 2014.
Synopsis : Les X-Men envoient Wolverine dans le passé pour changer un événement historique majeur, qui pourrait impacter mondialement humains et mutants.
Dès les premières minutes, « X-Men : Days of Future Past » donnent le ton avec une vision d’un monde apocalyptique aux allures effrayantes et froides : cet épisode ne sera comme aucun autre. Il n’y a qu’à regarder le scénario, écrit par Simon Kinberg, pour se rendre compte de l’ampleur de ce dernier : faire cohabiter tous les précédentes productions X-Men et rassembler tous les acteurs (anciennes et jeunes générations) dans un même film. C’est une réussite totale, tant les personnages se répondent les uns aux autres et vise-versa et permettent à Bryan Singer d’user des deux temps temporelles afin d’amener de bonnes idées de narrations, notamment avec son acte final. Les séquences d’actions sont toujours aussi jouissives ! « X-Men : Days of Future Past » possède un côté spectaculaire, presque dans la sur-enchère, qui ne deviendra jamais indigeste. Ce n’est pas pour autant qu’il oublie ses messages principaux, n’hésitant pas à devenir plus bavards par moments.
N.B. : Seul petit bémol dans ce scénario brillant, il faut bien avoir les précédents longs-métrages en tête afin d’apprécier pleinement celui-ci.
« X-Men : Days of Future Past » insiste énormément sur ces scènes de dialogues pour pouvoir aller encore plus loin dans la psychologie des personnages. Dans « X-Men : le commencement », Erik Lehnsherr était au centre de tout. Cette fois-ci, c’est au tour de Charles Xavier d’être en proie à l’inquiétude et au doute. Si Michael Fassender se révèle toujours aussi bon dans le rôle d’Erik, James McAvoy crée la surprise avec un Charles, presque drogué, aux cheveux longs et à la dégaine de hippie. D’ailleurs, on aurait pu croire que la jeune génération allait être éclipsée au profit des plus anciens et c’est tout le contraire. Wolverine, bien que présent tout du long, sait se faire discret et ne vampirise jamais ce nouvel opus. Dans l’ensemble, tous les acteurs sont extrêmement bons, ne créant jamais de fausses notes. Cependant, le spectateur ne se souviendra que d’un nom : Vif-Argent, qui se trouve être incarné par Evan Peters.
Si Vif-Argent marquera tant les esprits, c’est avant tout parce qu’il est au centre de la séquence la plus réussie du long-métrage, en terme de réalisation. À l’image de la séquence d’ouverture de « X-Men 2 », cette dernière met en scène une intrusion dans un haut lieu du gouvernement américain où le réalisateur use d’artifices comme les ralentis pour créer un vrai beau moment de cinéma. Le reste de la réalisation, bien que très efficace, n’arrivera jamais à un tel degré artistique. Durant ces deux heures et douze minutes, « X-Men : Days of Future Past » possède un rythme incroyable, qui ne fera jamais paraître le temps long. L’humour et le fait d’inclure l’Histoire dans la franchise sont toujours amenés de façon intelligente, tandis que Bryan Singer dynamise sa réalisation lors des scènes d’actions avec le fabuleux pouvoir de Blink, nouvelle mutante dans la franchise. Au final, « X-Men : Days of Future Past » est ce film spectaculaire, à l’émotion très présente, que l’on est en droit d’attendre.
« X-Men : Days of Future Past » est cette clé de voûte de la franchise où le divertissement pur côtoie l’intimiste. Porté par des acteurs géniaux et un scénario solide, ce nouveau long-métrage continu la relancée de l’univers, qu’avait provoqué « X-Men : le commencement », avec brio !
X-Men : Days of Future Past. De Bryan Singer. Avec James McAvoy, Michael Fassbender, Hugh Jackman, Jennifer Lawrence, Nicholas Hoult, Peter Dinklage, Patrick Stewart, Ian Mckellen, …
Sortie le 21 mai 2014.
[À la manière d’une production Marvel, ma critique comporte un paragraphe post-critique qui contient de GROS SPOILERS ! Il est donc nécessaire d’avoir vu le film pour pouvoir lire la suite, au risque de découvrir des informations importantes du film qui risqueraient de vous gâcher votre futur visionnage. Vous êtes prévenus.]
Tout d’abord, une scène post-générique se trouve à la toute fin de celui-ci. Il serait dommage de la manquer tant elle fait plaisir à voir ! Bien qu’elle ne parlera pas à tout le monde, elle annonce clairement le prochain long-métrage prévu pour 2016 : « X-Men : Apocalypse ».
Pour en revenir à « X-Men : Days of Future Past », l’une des grosses attentes était aussi de voir de nombreuses incohérences réparées. Il faut avouer que Bryan Singer se débrouille pas trop mal avec cela, arrivant à expliquer et justifier quelques fausses notes des précédents longs-métrages. Malheureusement, à côté de cela, il en ajoute de nouveaux … Comme le fait que Wolverine possède ses griffes en adamantium dans le futur, qu’il a pourtant perdu dans « Wolverine : le combat de l’immortel ». Cependant, il faut avouer que Bryan Singer a réussi, la mission quasi-impossible, de rendre tous les longs-métrages « X-Men » un minimum cohérent ensemble.
De même, ce nouvel opus se rapproche davantage des univers de comics, en insérant différents lignes temporelles et autres résurrections de personnages. Grâce à ces deux procédés, « X-Men : Days of Future Past » est un reboot complet de la première trilogie permettant aisément de réaliser un nouvel opus avec l’ancienne génération. Il est vrai que les trois premiers longs-métrages paraissent bien inutiles après cette nouvelle production, mais si « X-Men : Days of Future Past » est si excellent, c’est grâce à l’existence des autres longs-métrages en amont. Il reste à voir comment ce renouveau sera utilisé dans les différents suites …