MARXISME
L'analyse marxiste considère que le capitalisme fonctionne sur l'exploitation des masses laborieuses (entendues comme personnes échangeant leur force de travail contre une rémunération, c'est-à-dire les salariés). La société est divisée en deux classes : les exploités (les salariés) et les exploiteurs (les patrons). En conséquence de quoi, il faut défendre les exploités et mettre fin aux privilèges des exploiteurs. En ce sens, il préconise la fin des moyens privés de production et l'étatisation de l'économie, c'est-à-dire la nationalisation des entreprises, de toutes les entreprises.
La base (ce qui est premier) n'est plus l'individu mais la collectivité (d'où la notion de collectivisme). Ultimement, la société nouvelle est une société communautaire sans Etat qui, en fait, n'a jamais vu le jour dans l'histoire de l'humanité ; à ce stade-là, c'est l'anarchie, non pas au sens d'inorganisation mais au sens d'auto-organisation. Entre le capitalisme et cette société ultime, il préconise d'instaurer une société de transition : la dictature du prolétariat.
Il a donné naissance à deux courants politiques principaux : le communisme et le socialisme.
COMMUNISME
Le communisme propose une société sans classe où les moyens de production relèvent de la propriété commune. Les rapports économiques ne sont pas la résultante du marché, mais sont collectivement organisés ; c'est-à-dire que le pouvoir central (l'Etat ? l'expression de l'intérêt collectif ?) décide qui gagne quoi, qui produit quoi à quel. Plus personne n'exploite personne, car tout appartient à tous !
Pour faire évoluer la société vers le communisme, seule la Révolution est réaliste ; les classes, les citoyens, les plus conscientes d'être exploités par les exploiteurs doivent prendre les armes et instaurer le communisme.
Dans la réalité, tous les pays sous régime communiste ont été des dictatures. On se rappelle Patrick Bruel, à 7 sur 7 au siècle dernier (!), évoquant les aspirations nobles du communisme au contraire du fascisme. Cette lecture est naïve, inacceptablement ignorante ou manipulatrice. Le communisme revendique, se définit, énonce haut et fort que la (nécessaire) transformation de la société passe par l'instauration de "la dictature du prolétariat" ; cette dictature est au main de ses classes les plus conscientes de l'exploitation en oeuvre dans le système capitaliste et de la voie à suivre.
Or qu'est-ce qu'une dictature (du prolétariat) sinon un régime qui coupe la tête (au sens propre) de toutes celles et tous ceux qui ne sont pas d'accord ; d'accord avec qui ? avec les membres du parti communiste qui seuls connaissent la vraie voie du progrès. Les révolutionnaires communistes abattent (comme dans toutes les révolutions) tout ce qui relève de la société dite bourgeoise. Ceci autorise, pour les communistes, une minorité à prendre le pouvoir au nom de la majorité qui ne se rend pas compte qu'elle est exploitée ! Au prétexte que les communistes (l'élite) poursuivent un objectif dit noble, cela justifie tous les moyens !
Et sinon, si le parti est trop faible, il peut toujours prendre la rue et faire grève pour instaurer un rapport de force avant d'entrer en négociation.
Résultat de 70 ans de communisme mondial : du sang, de la pauvreté et quelques guerres. C'est tout ! C'est une honte pour l'humanité ! Et, c'était écrit !
En France, le PCF a attendu la fin des années 70 (sic !!!, Staline était mort depuis bien longtemps) pour abandonner la référence à la dictature du prolétariat ; à la chute de l'empire soviétique, il a basculé dans un socialisme musclé. Il n'a plus d'électeurs car il n'a jamais apporté qu'impasses et utopies destructrices. Les Polonais sous le joug soviéto-communiste aimaient à dire que si le capitalisme c'était l'exploitation de l'homme par l'homme alors le communisme c'était exactement le contraire.
Si le capitalisme a connu dans son début une (triste) exploitation des travailleurs, force est de constater que la richesse produite a, tant bien que mal, profité au plus grand nombre au fil des décennies.
Le PS français a toujours, sans vergogne, recherché et contractualisé l'appui du PC, et de son idéologie totalitaire.
Aujourd'hui, ce qui reste du communisme s'est dissou dans le Front de gauche. Celui-ci est franchement ancrée dans une pensée marxiste.