Falco // Saison 2. Episodes 1 et 2. Comme des frères / La mort dans l’âme.
Alors qu’une saison 3 de 12 épisodes est actuellement en cours d’écriture, la seconde saison de Falco vient enfin de débuter. La première saison était très
réussie, soignée et proche de ce que j’avais déjà pu apprécier chez Profilage. J’étais donc ravi de retrouver Falco et toute l’équipe. Au début, j’ai eu un peu
de mal à me remettre dans l’ambiance, notamment car cela faisait un sacré bout de temps que l’on n’avait pas vu d’épisodes de la série mais j’ai rapidement repris du poil de la bête, surtout
quand je me suis souvenu de l’histoire autour de Ménard. En effet, Falco se souvenait (enfin) qu’il y a 23 ans, la balle qui l’a mis dans le coma, a été tirée par Ménard, son
meilleur ami. Vu comment les choses évoluent dans ces deux épisodes, je pense que cette seconde saison sera bien plus sombre que la première. Ce n’est pas une mauvaise idée surtout que
l’obsession grandissante de Falco pour Ménard est quelque chose de particulièrement jouissif et réussi. Je ne m’y attendais pas du tout et la série parvient avec son cliffangher à relancer la
série dans une direction légèrement différente. Certes plus sombre mais aussi bien plus centrée sur son héros. La première saison était parfois très axée sur les cas de la semaine alors que l’on
se rend compte ici que c’est plus ou moins l’inverse qui se produit.
Dans « Comme des frères », nous suivons donc toujours les problèmes de Falco. Le héros est désorienté et a de plus en plus de mal à dissocier ce qui se déroule autour
de lui. J’ai trouvé ça assez efficace, surtout que c’est encore une fois très soigné d’un point de vue purement visuel. Il y a un joli travail qui est fait par les réalisateurs
de la série afin de nous plonger dans les obsessions noires du héros, de même que ses troublantes hallucinations sans compter ses éclats de génie. Car ce héros est parfois un peu Will de
Hannibal. Il sait se plonger au coeur des meurtres et devenir une vrai profiler. C’est ce qui le rend presque unique finalement. En tout cas, ce personnage aussi intriguant
soit-elle est aussi touchant. Mine de rien, Falco a su se créer une vraie aura autour de lui qui lui donne un certain côté émouvant. Ce n’est pas tire larme non plus mais on s’attache donc bien
plus facile au héros et ce n’est pas plus mal. J’étais aussi très heureux dans cet épisode que la série prenne le soin de nous replonger dans l’univers du héros. Que cela soit du point de vue de
sa personnalité (sa nonchalance légendaire) ou encore sa manière de vivre les scènes de crime.
Les deux personnages partagent les mêmes angoisses (même ce n’est pas pour arrêter le même homme au final). Mais Falco va devoir faire preuve de ruse car si Ménard s’en est sorti
depuis 23 ans ce n’est pas pour tomber d’un coup d’un seul sans problème du jour au lendemain. Le dossier va donc devoir être béton. La manière dont la caméra insiste sur la possibilité qui
s’offre à Falco au milieu de l’épisode (celle de tuer Ménard dans son bain) était une bonne idée car même si l’on sait que cela ne va pas se dérouler aussi simplement, c’était
aussi une manière de démontrer que la rage est en train de monter de plus en plus chez Falco et qu’à un moment ou à un autre tout va exploser. J’ai hâte de voir ce moment. Je tiens encore une
fois à souligner la prestation de Sagamore Stévenin, toujours très juste dans le rôle de Falco et puis accessoirement Arno Chevrier qui, sous
les traits de Ménard, incarne le parfait vilain. Pour ce qui est des personnages plus secondaires de la série, je ne vais pas trop m’attarder. Surtout qu’ils ne sont pas aussi intéressants que
ceux de Profilage par exemple. Question d’intérêt tout simplement car il n’y a pas de mauvaise écriture de personnages dans cette série.
Note : 7/10 et 7.5/10. En bref, deux solides épisodes de Falco.