Après une première trilogie, composée de « X-Men », « X-Men 2 » et « X-Men : l’affrontement final », Matthew Vaughn, réalisateur auréolé du succès de « Kick-Ass », met en scène un nouvel opus de la franchise avec les versions jeunes des personnages : « X-Men : le commencement ». On retrouve Michael Fassbender, James McAvoy, Kevin Bacon ou encore Jennifer Lawrence au casting. « X-Men : le commencement » sortait dans nos salles le 1er juin 2011.
Synopsis : Avant que les mutants n’aient révélé leur existence au monde, et avant que Charles Xavier et Erik Lehnsherr ne deviennent le Professeur X et Magneto, ils n’étaient encore que deux jeunes hommes découvrant leurs pouvoirs pour la première fois. Avant de devenir les pires ennemis, ils étaient encore amis et travaillaient avec d’autres mutants pour empêcher la destruction du monde …
Cinq après « X-Men : l’affrontement final », on retrouve le Professeur X, Magnéto, Mystique ou encore le Fauve avec « X-Men : le commencement ». Cependant, les voilà bien changés puisque ce nouveau long-métrage dévoile les jeunes années des protagonistes. Total retour à zéro et changement évident de ton, cette nouvelle production est une réussite grâce à son scénario ingénieux. Ne s’intéressant pas à la précédente trilogie, il devient bien plus qu’une suite, un reboot, un prequel et gagne en importance et intérêt. Le traitement en lui-même est clairement différent de ce qui a été fait avant également. On se retrouve avec une histoire digne d’un très bon « James Bond » où l’Histoire est un pilier essentiel de l’intrigue. Si les scènes bavardes se font essentielles et nombreuses, les scènes d’actions se trouvent être toutes aussi prometteuses en combat savamment bien orchestré. « X-Men : le commencement » est le très bon mélange entre intimisme et spectaculaire.
Plus que jamais, les X-Men forment enfin un ensemble, une réelle équipe où chacun à sa place. Si, en effet, le personnage de Magnéto se retrouve au centre de tout, jamais il n’écrase les autres par sa présence, permettant ainsi à tous d’avoir leur petit moment de gloire. Erik Lehnsherr est interprété avec brio par Michael Fassenber, figure montante d’Hollywood et à juste titre. Il offre une nouvelle facette au personnage, le rendant peut-être plus humain, plus vulnérable et sûrement plus empathique également. À ses côtés, James McAvoy dévoile un Charles Xavier que l’on ne soupçonnait pas : dragueur et fêtard. De même, le long-métrage rend le personnage de Mystique, jouée par Jennifer Lawrence, très sympathique à l’inverse de la première trilogie. De même, Nicholas Hoult, Caleb Landry Jones et Lucas Till apportent une véritable fraîcheur à l’ensemble. Le bonne alchimie générale entre les acteurs permet de créer une cohésion, encore jamais vu, à l’écran.
D’ailleurs cette cohésion est parfaitement mise à l’écran par la réalisation de Matthew Vaughn lors de la séquence de l’entraînement général avant la confrontation finale. L’écran se découpe en plusieurs cadres, plus longs ou plus larges, créant un puzzle qui se reformera constamment à chaque fin de scènes et en ouvrira une autre. Il y a presque un effet comic-book dans le montage et les cadres. Le réalisateur britannique donne une toute autre dimension l’histoire des X-Men, avec une réalisation peut être plus émotionnelle et proche des personnages, serrant davantage les cadres sur eux. Le thème de Magnéto composé par Henry Jackman va dans ce sens également, le thème musical marque par sa violente sonorité et son rythme accélérant qui sied si bien au personnage torturé qu’est Erik Lehnsherr. « X-Men : le commencement » sera donc cet opus plus proche, plus dramatique où les névroses sont au cœur même des problématiques et enjeux.
« X-Men : le commencement » est un nouveau long-métrage au goût prononcé de renouveau, tant que ce soit dans sa forme que dans son traitement. Servi par des acteurs brillants et un scénario travaillé, Matthew Vaughn signe ce qui est sûrement le meilleur opus de la franchise.
X-Men : le commencement. De Matthew Vaughn. Avec Michael Fassbender, James McAvoy, Jennifer Lawrence, Nicholas Hoult, Kevin Bacon, Caleb Landry Jones, …
Sortie en France le 1er juin 2011.